Avec ce second opus de Sin City Frank Miller et Robert Rodriguez adaptent le roman graphique « J'ai tué pour elle » et puisent quelques éléments dans « Des filles et des flingues ».
Trois intrigues s’entremêlent en toute simplicité.

• Johnny, un joueur chanceux, qui a fait du charme à Marcie, une serveuse du bar, après avoir gagné une forte somme aux machines à sous, se joint à une partie de poker et plume le sénateur Roark, de sinistre réputation. Vexé, le sénateur fait kidnapper Johnny par ces hommes de main. Il brise les doigts de Johnny avant de lui tirer une balle dans la jambe et de l’abandonner à son sort.
Johnny se fait soigner par un docteur louche et se met à la recherche de Marcie. Mais Roark, dans sa soif de vengeance, l’a tuée.
Johnny se joint de nouveau à une partie de poker et plume une nouvelle fois le sénateur. Celui-ci lui tire une balle dans la tête.

• Dwight McCarthy reçoit la visite de son ancienne maitresse Ava Lord. Celle-ci n’a pas le temps de se confier à lui que Manute, le massif homme de main du richissime mari d'Ava, met un terme à leur rencontre.
Curieux, Dwight s’introduit dans la propriété de Lord. Malheureusement, Manute à la tête d’un groupe de gardes le surprend et le passe à tabac. Lorsque Dwight regagne son domicile, une surprise l’attend dans son lit. Il se laisse séduire par les charmes d’Ava… qui lui confie que son mari et Manute la maltraitent.
Marv accepte d’aider Dwight. Ils s’introduisent dans la propriété de Lord et pendant que Marv neutralise les gardes, Dwight tue Damien Lord.
Mais tout n’était que mensonge. Et maintenant qu’Ava a réussi à faire tuer son mari par Dwight, il ne lui reste plus qu’à se débarrasser de ce dernier.
Dwight, qui est parvenu à fuir et que Marv a conduit jusqu’à la vieille ville où son ancienne amante Gail le soigne, subit une opération de chirurgie esthétique. Et bien décidé à se venger s’introduit sous une fausse identité dans la propriété d’Ava…

• Nancy Callahan, stripteaseuse dans une boite louche, n’a pas pu oublier John Hartigan et souhaite se venger du sénateur Roark, qu'elle estime responsable de son suicide. Elle convainc Marv de lui venir en aide.
Ils s’introduisent dans la propriété du sénateur et pendant que Marv neutralise les gardes, Nancy révolvérise Roark.


Les fans de l’univers graphique de Frank Miller ont dû connaitre le même émerveillement qu’un adolescent atteignant l’orgasme pour la première fois. Le spectateur ordinaire, qui n’aurait pas vu le premier opus, a probablement été séduit par le parti pris esthétique du métrage et aura bien sûr retenu la photographie noir et blanc, travaillée avec un soin extrême.
Par contre, le spectateur qui préalablement à cet opus aura visionné celui de 2005, est susceptible de ne retenir que l’omniprésence d’une voix off aussi pompeuse qu’agaçante. Et même s’il ne reste pas insensible aux charmes de la gent féminine, le trop-plein de décapitation, de sang numérique qui gicle quasi à chaque instant, de flèches qui transpercent les crânes et autre joyeuseté à dominante gore, il reste sous la menace d’une indigestion.

L A