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Seven SistersUn film deTommy WirkolaavecNoomi Rapace |
3995 Lectures Depuis Le samedi 2 Septembre 2017 |
Le réchauffement climatique a eu raison d’une grande part de la production agricole et l’utilisation de semences transgénique a entrainé un accroissement impressionnant des naissances multiples… 2073. La Terre est surpeuplée. La politique de l’enfant unique est instaurée. Le Bureau d’Allocation des Naissances, sous l’égide de Nicolette Cayman, l’applique sans fléchir pour le bonheur futur de tous. Terrence Settman décide de dissimuler la naissance de septuplés. Il parvient à simuler l’existence d’une seule fille, Karen Settman, en prénommant chacune de ses filles d’un jour de la semaine, jour qui sera celui où elle sortira. Les années passent sans incident majeur, jusqu’à un lundi où Lundi disparait sans laisser de traces… Cette dystopie met en scène un univers, qui par certains aspects, évoque celui du célèbre « Soleil Vert » (1). Il n’en fallait pas plus pour qu’une partie de la critique le compare à ce dernier et le taxe de creux au prétexte qu’il ne déploie pas une réflexion philosophique quant au devenir de l’humanité et se satisfasse d’un scénario dépouillé de toute véritable interrogation existentielle. Que voilà une critique qui taperait juste si elle ne se trompait de film. « Seven Sisters » ne prétend pas à autre chose qu’au divertissement, fait d’action et de suspense dans un univers SF. D’aucuns regretteront qu’un budget restreint lui ait interdit la construction d’une esthétique en adéquation et que de ce fait, ces ambitions visuelles se cantonnent à des écrans virtuels, style « Minority Report » (2), et à d’autres écrans contenus dans la paume de la main. Mais d’évidence, le ressort du métrage se situe ailleurs et jamais l’expression « le film tout entier repose sur les épaules de tel acteur » n’aura été plus appropriée. Le tour de force de Noémie Rapace est époustouflant. Elle insuffle à chaque sœur une personnalité différente. Chacune d’entre elles est habitée par des envies, des rêves, des phantasmes, des gouts, des aptitudes dissemblables. Et si la blonde, faussement délurée, n’a que peu de points communs avec la geek renfermée, toutes deux savent se glisser dans une personnalité sociale unique quand vient le jour où elles enfilent le tailleur strict de Karen Settman. Aucune des sœurs n’est préparée à affronter l’escouade de tueurs que leur expédie Nicolette Cayman. Et c’est avec leur maladresse, leur peur, mais aussi la rage de vivre qu’elles font face. En mettant ainsi à distance les sœurs des super-héroïnes, le métrage se pare d’une crédibilité à même d’occulter toutes ses invraisemblances. Ainsi, à l’exploit technique, multiplier à l’écran de façon naturelle Noemie Rapace, s’ajoutent le tour de force de l’actrice et une vraisemblance fictionnelle du scénario. « Seven Sisters » : sept fois plus de Noemie Rapace ; sept fois plus d’investissement et de conviction ; sept fois plus de plaisir. 1- http://www.rayonpolar.com/Films/Films_afficher.php?genre=titre&nom=soleil%2Bvert 2- https://fr.wikipedia.org/wiki/Minority_Report
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