Jean-Paul, étudiant aux beaux-arts, convainc Anne-Marie, son amie d’enfance, qui, depuis sa séparation avec Antoine, sombre dans la mélancolie, de rejoindre Saint-Tropez. Et c’est à bord de la décapotable des parents d’Anne-Marie, absents de Paris, que les deux étudiants empruntent la nationale 7.
Arrivés sur la côte, ils intègrent le groupe de dilettantes qui gravite autour du peintre abstrait Trabucci et sa richissime cliente, Hélène Favier Bouchard.

« Saint-Tropez Blues » est le premier des deux films réalisés par Marcel Moussy (1) avec en tête d’affiche le duo Marie Laforêt (2) Jacques Higelin et en arrière-plan Yvonne Clech (3) et Stéphane Audran (4). Le réalisateur a probablement voulu saisir l’air du temps, la fausse insouciance d’une jeunesse oisive, enclin à une sage débauche. Et du voilier de leur hôtesse à sa somptueuse villa en bord de mer, d’une cabane dans l’arrière-pays à une cave enfumée, le spectateur assiste d’un œil dubitatif aux fêtes nocturnes et bains de minuit de ce petit monde qui suinte l’ennui.

Le jeune critique Bertrand Tavernier écrivit dans la revue Cinéma 61 au sujet de ce métrage :
« Bien que tout soit tourné au bord de la mer, on manque terriblement d’oxygène [...] et c’est là la seule critique que l’on puisse faire à cette œuvre [...], car je ne vois aucun autre reproche susceptible d’être adressé à quelque chose qui n’existe pas. »



1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Moussy

2- https://www.youtube.com/watch?v=iu4Qlre91gQ
https://www.dailymotion.com/video/x5v7u3

3- https://fr.wikipedia.org/wiki/Yvonne_Clech

4- Cette présence expliquerait la surprenante apparition, en début de film, de Claude Chabrol dans le rôle d’un sentencieux cinéaste

L A