Dans la grande famille des films d’exploitation, voici un pur « Rape and Revenge » où, comme il se doit, le scénario se résume à : un viol ; la vengeance de la victime.

Certes le réalisateur a paré cette intrigue famélique de quelques détails superfétatoires :
• Les victimes sont au nombre de deux, l’une meurt, l’autre pas
• Les victimes sont de vaillantes catholiques, vendeuses de Bibles dans les coins les plus reculés d’une Amérique bucolique
• C’est la présence du Christ sur la croix qui guide le bras vengeur de Catherine
• Les violeurs sont au nombre de trois, deux hommes et une femme
• Les violeurs sont des débiles, tueurs, proxénètes et dealers

Mais, pour autant, la mayonnaise ne prend pas, car :
• Il ne suffit pas d’habiller les actrices de jupes écossaises pour les transformer en catholiques militantes crédibles.
• Il ne suffit pas de cadrer un crucifix scintillant pour que la présence de Dieu s’impose comme une évidence.
• Il ne suffit pas d’intercaler quelques scènes de nudies et d’asperger la bobine de rouge pour atteindre la démesure d’un Russ Meyer d’un Meir Zarchi ou d’un Steven R. Monroe

Il eut fallu travailler les dialogues, réfléchir à la musique… en d’autres termes, ne pas se contenter de filmer platement des scènes attendues

L A