Godot connait quelques problèmes avec ses collègues du milieu à cause de Maine qu’il a prise sans demander l’autorisation. Et chez ces gens-là, les différends se règlent à coups de flingue.
Quel plus mauvais moment pouvait choisir Félix le père de Colette, la fille de Maine pour débarquer en compagnie de ladite jeunette à la capitale ? Mauvais moment et mauvaise intention, puisqu’il y vient avec le projet de se venger de Coudert, le patron du grand magasin où travaillait sa femme, magasin qu’il aurait incendié intentionnellement, incendie qui a couté la vie à sa susdite épouse…

Cette adaptation du roman de Jean Amila « Sans attendre Godot » préfère se cantonner dans une routine reposante plutôt que d’explorer des voies narratives ou esthétiques originales. Les mines patibulaires ont déserté le plateau et les coups de revolver ne terrorisent personne même si leurs victimes se ramassent à la pelle.
Alors, pourquoi perdre 80 minutes à visionner ce métrage ?
Pour le plaisir de voir :
• un magnifique Bernard Blier en vengeur lâche.
• Un Delon, dont c’est le premier film, qui joue sans complexe le beau gosse.
• Un Jean Lefebvre peu crédible en porte flingue.
• Un Bruno Cremer en vrai dur sans états d’âme.
• Un Mondy en commissaire roublard.
• Une Sophie Daumier en fausse ingénue.
• Une Edwige Feuillère et un Jean Servais en couple tranquille du gangstérisme.
• Pour le nom du cabaret où officie Gigi l’entraîneuse (Pascale Roberts).

L A