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Pretty WomanUn film deGarry MarshallavecRichard Gere |
4488 Lectures Depuis Le jeudi 2 Fevrier 2012 |
Nous l’avions vu évoluer dans quelques spots publicitaires et téléfilms, mais nous ne l’avions pas remarquée. Puis, nous la vîmes dans le rôle de Daisy Arujo –« Mystic Pizza » (1988) de Donald Petrie- et dans celui de Maria Collogero –« Un Fusil pour l'honneur » (1989) de Peter Masterson- mais nous ne lui prêtâmes qu’une distraite attention. Il fallut attendre « Potins de femmes » (1989) de Herbert Ross pour que notre curiosité soit attirée par cette Golden Globe du meilleur second rôle féminin. Et dire qu’il s’en est failli de peu qu’elle ne soit pas la plus charmante des pretty woman du siècle dernier ! Peut-on imaginer ce conte de fées moderne sans Julia Roberts ? La question contient la réponse ! Aurait-on cru une seconde qu’un homme d'affaires blasé, après avoir demandé son chemin à une prostituée, invite celle-ci, moyennant finance, à passer la nuit dans sa suite ? Oui, mais aurait-on trouvé vraisemblable qu’il transforme cette nuit en une semaine puis en une vie si la pretty woman n’avait pas été Julia Roberts ? En d’autres termes,le spectateur aurait-il adhéré à cette romance invraisemblable ? Alternant les scènes humoristiques, fruit de l’exploitation délicate d’un choc de culture, celle de la rue et celle du milieu de la finance, avec des scènes relevant de la Saga des Sissie. Garry Marshall filme avec un calme délicat les sourires du duo Gere Roberts qu’il souligne de plans pudiques et de tirades ou situations hilarantes. Vingt ans plus tard, ce film n’a pas pris une seule ride et constitue toujours un modèle de ce genre. Mais il est vrai que les scénaristes et le réalisateur ont adroitement évité le double piège d’un humour lourdingue, nécessairement daté, et d’un larmoyant aussi agaçant que fugace. Tout au contraire, ils ont su marier humour délicat et amour improbable, pour aboutir à un chef-d'œuvre de la magie du cinéma.
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