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Planète TerreurUn film deRobert RodriguezavecRose Mcgowan |
4851 Lectures Depuis Le jeudi 25 Avril 2013 |
Ce film constitue la seconde partie d’un diptyque thriller-épouvante, dont la première est le film «Boulevard de la mort» de Quentin Tarantino. Les deux volets devaient être séparés par de fausses bandes-annonces. Malheureusement, pour sa sortie dans les pays non anglophones, les distributeurs ont décidé de les présenter séparément. Avec ce second volet, Robert Rodriguez réalise un remake de genre, celui des films d'exploitation dont l’objectif est ou était d’attirer à moindre coût un public voyeur. Grindhouse était le nom donné aux salles de cinéma projetant ses films, salles dont il ne reste plus de traces depuis l’apparition de la vidéo. Aujourd’hui, les amateurs peuvent en toute quiétude visionner les dérivés multiples de ce genre sur leurs ordinateurs, que ce soit les Nonnesploitation (érotico-hard mettant en scènes des religieuses), les W.I.P. (Film de prison pour femmes), Nazisploitation (dont le plus connu serait « Ilsa, la louve des SS »), etc. Dans une petite ville rurale du Texas, les grenouillages d’un groupe de militaires ont pour conséquences la libération d’un gaz toxique dont les effets sont catastrophiques pour le genre humain. A l’hôpital, les cas de gangrène se multiplent ; sur la route une go-go danseuse est attaquée par un groupe de cannibales purulents… Très vite des hordes de zombies buveurs de sang et dévoreurs d’entrailles assiègent un groupe d’humains survivants, à forte présence féminine. Mais cette intrigue simplissime, autour de laquelle sont construits une multitude de films de genre, ne constitue pas l’essentiel de cette pochade l’hilarante tant la démesure y règne. Robert Rodriguez souhaitait réaliser un film d’exploitation alors il en adopte tous les codes. La bande sonore grésille, la pellicule est rayée par endroits et lorsque vient l’instant de l’accouplement elle brule ! Il ne manque que les protestations de la salle quand apparait un carton priant des spectateurs de bien vouloir excuser la direction pour ce désagrément. En ce qui concerne les acteurs masculins, le casting relève de la même flamboyance que les postiches et les tenues dont chacun s’est accoutré pour interpréter son personnage de bande dessinée. Quant aux actrices, présentes en surnombre, elles semblent échappées de ses affiches de films qui laissaient espérer au quidam du sexe à gogo. Une mention spéciale doit être décernée à Rose McGowan qui campe une go-go danseuse à qui des zombies cannibales arrachent une jambe. Pour qu’elle puisse « marcher » son ami, le leader du groupe des survivants, « implantera » successivement, dans le moignon, un pied de table puis un fusil d’assaut… Et les zombies, me direz-vous ? Ils sont parfaits ! de véritable sac de sang ichoreux qui explose à tout va sous l’impact des rafales que leur décoche la go-go danseuse dans une chorégraphie aussi improvisée qu’époustouflante.
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