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Oss 117 - Le Caire Nid D EspionsUn film deMichel HazanaviciusavecJean Dujardin |
2558 Lectures Depuis Le mercredi 26 Avril 2006 |
1955. Hubert Bonisseur de la Bath, dit OSS 117, est agent des Services Secrets français. Jack Jefferson, son meilleur ami, vient d’être assassiné en Egypte. OSS 117 est envoyé au Caire afin d’enquêter, autant que pour affirmer l’influence de la France. Il y est accueilli par la jeune et belle Larmina. Celle-ci est vite agacée par l’attitude colonialiste d’OSS 117.Elle le conduit à la SCEP, la société du défunt Jack, dont s’occupe le stoïque Slimane. OSS 117 rencontre bientôt ses homologues : un Russe, un Allemand et un Belge. Probablement des espions. La princesse Al Tarouk, son ennemie qui aime tant être maltraitée par l’espion, est de la partie. L’agent français devrait s’intéresser au Kapov, un navire à la dangereuse cargaison. Larmina lui suggère des indices. Les muezzins, les Aigles de Kheops, les imams, et même l’importance du Canal de Suez, OSS 117 n’y comprend pas grand chose. Affronter des adversaires ou chanter «Bambino», ça va. Réfléchir, c’est plus difficile. Sa meilleure alliée reste la douce Larmina… Cette comédie d’espionnage est vraiment très amusante. Pleine de dérision, la parodie est excellente. Elle reste fidèle à l’esprit des films d’action d’autrefois. Dans les années 1950-60 déjà, ces films ne se prenaient pas toujours au sérieux. Les James Bond non plus, finalement. Parfaitement caricaturé, le héros est une pure merveille de bêtise : frimeur, goujat, gaffeur, colonialiste, cogneur, homophobe. Pas si facile de rendre sympathique cet espion ridicule sans tomber dans le grotesque. Dans ce rôle, Jean Dujardin est impeccable. Les scènes de ménage répétitives de Chouchou et Loulou, le pitoyable surfeur jaune niçois, on lui pardonne. Car il se livre ici à une vraie composition d’acteur… et nous fait beaucoup rire. Passons sur Aure Atika (si l’on ose dire) qui surjoue son rôle de «méchante». Rien à voir avec les séductrices ambiguës d’antan. La délicieuse Bérénice Béjo est absolument convaincante. Son jeu nuancé démontre qu’elle ne manque pas de talent. Ni de charme : grâce à son look rétro, elle est d’autant plus craquante. Les seconds rôles sont aussi réellement réussis, s’inspirant des films de l’époque. Retenons encore les scènes supposées «sexy», à l’image de celles des vieux films (qui étaient parfois plus suggestives). Un détail : si vous ignorez ce qu’est le jokari, renseignez-vous avant. Cette version extrêmement souriante d’OSS 117 nous fait passer un fort agréable moment. On rêve d’une suite (et de revoir souvent Bérénice Béjo dans les films). CLAUDE LE NOCHER
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