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Opération EspadonUn film deDominic SenaavecHalle Berry |
1160 Lectures Depuis Le dimanche 27 Novembre 2011 |
Gabriel Shear a décidé de faire main basse sur les 9,5 milliards de dollars que le gouvernement américain a mis en dépôt dans une banque dans les années 80 au cours de l'opération antidrogue dite "Espadon". Afin de pénétrer le système informatique de l’établissement, il s’adjoint les compétences de Stanley Jobson, un hacker, récemment sorti de prison. En échange, Gabriel s'engage à aider financièrement Stanley pour qu'il obtienne juridiquement la garde de sa fille. Voilà très succinctement résumée l’intrigue de ce film d’action, d’explosion et de coups tordus… Mais l’essentiel n’est pas là. Il est entièrement contenu, d’une part dès la scène inaugurale et d’autre part dans la morale sur laquelle il se referme. L’une illustrant visuellement l’autre. Gabriel à la tête de son groupe de mercenaires a pris en otage les clients et les employés de la banque qu’il projette de dévaliser. Après une séance de négociation avec la police au cours de laquelle Gabriel se métamorphose en critique cinématographique et alors que les autorités refusent de céder à ses exigences, il « libère » un otage. Mais celui-ci est bardé d’explosifs dont certains propulsent des billes d’acier. Et Gabriel fait exploser l’otage au milieu de la rue… Puis un intertitre nous annonce que nous sommes maintenant quelques jours avant ces événements sanglants. A partir de cet instant, la narration devient linéaire et nous suivons les préparations du hold-up (1), jusqu’à sa réalisation, jusqu’à la fuite de Gabriel… mais nous découvrons surtout qui est ce personnage froid et inhumain. S’agit-il d’un vulgaire truand prêt à tout ? D’un psychopathe ? Que Nenni, il s’agit d’un combattant antiterroriste ! D’un défenseur du monde libre ! D’un homme prêt à sacrifier des centaines d’innocents dans le noble but de sauver l’Amérique… et le reste de l’occident. En d’autres termes, un homme qui sait ce qu’il convient de faire pour « terroriser les terroristes ». Autant dire qu’avec une telle morale et de telles images « Opération Espagon » demeurera longtemps une exception cinématographique. 1- Notons que certains moments de cette préparation ne manquent ni de piquant ni de charme.
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