Fort du succès du premier opus du Monocle, Georges Lautner récidive un an plus tard avec cet « Œil du monocle ».
Les ingrédients de cette nouvelle aventure de l’espion au verre optique circulaire, à l’allure beau Brummell, demeurent inchangés : comique de situation ; comique de mots ; comique de gestes. A ces éléments sont adjoint deux brins d’érotisme (Image 9), une dose de cadrage inattendu (Image 3), une adroite utilisation du noir (Image 1) et quelques gros plans inquiétants (Image 5).
Comme lors du précédent film, Paul Meurisse, secondé par Robert Dalban et Maurice Biraud (Images 2 et 11), s’acquitte avec flegme et distinction de la mission saugrenue que décrit le scénario.


En 1943, un commando SS dissimula au large de Bonifacio des dizaines de lingots d’or et des documents ultrasecrets. Vingt ans plus tard, l’unique survivant de ce commando (Image 4) revient sur les lieux afin de récupérer l’or. Dans son sillage, des agents secrets de diverses puissances alliées débarquent à Bonifacio dans l’intention de le tuer…


«- Vous nous direz quoi faire ? »
- N’importe quoi comme d’habitude » (dialogue du film)

Fort de cette directive, Paul Meurisse, alias « le Monocle », danse un twist aristocratique (Image 10), ébauche la nage indienne tout en gardant son smoking (Image 12), manie son revolver comme s’il s’agissait d’une carte de visite (Image 6) et mate sans vergogne le décolleté des filles (Images 7 et 8).

L A