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Nous Sommes La NuitUn film deDennis GanselavecKaroline Herfurth |
892 Lectures Depuis Le vendredi 19 Decembre 2014 |
Exit les sombres cryptes tapissées de toiles d’araignées millénaires, les châteaux haut perchés au fin fond d’une Transylvanie glaciale, les sherpas mangeur de mouches, les visages émaciés et éburnéens, les crucifix, l’eau bénite et les gousses d’ail. Les vampires New Age zonent de raves en discothèque, ne fréquentent que les palaces, s’habillent chic, boivent sec et ne se déplacent qu’en coupé sport. Les vampires New Age sont trois et de sexe féminin, de ce sexe à faire se damner un moine ayant fait vœux de silence. « On mange, on boit, on sniffe de la coke, on baise autant qu’on veut, mais on n’est jamais grosse, enceinte, ou accroc ». Telle est la vie des nouveaux vampires… autant dire que l’on serait tenté de croire qu’elles mènent une vie de rêve. Mais on ne devient pas vampire sur un simple claquement des doigts. Il y faut une morsure à la gorge d’un autre vampire puis il y faut une période d’apprentissage… Lena, une jeune Allemande, d’une vingtaine d’années, qui vit de menu larcins, est mordue par Louise, une vampire bicentenaire. Dans la nuit qui suit cet événement, la jeune Louise se transforme en vampire… et il va lui falloir apprendre à vivre comme un vampire, c'est-à-dire à boire du sang frais directement tiré à la source. Sauf qu’elle refuse de bondir au gosier des hommes pour se repaitre de leur jus, sauf qu’elle tombe amoureuse d’un jeune lieutenant de police, sauf que Louise est une vampire homosexuelle et que Lena ne goûte pas de cette sexualité là. « Nous sommes la nuit » constitue un objet filmique bling-bling pour magazine papier glacé, mais comme tout objet de ce genre, il dissimule sous son verni doré un fatras de préjugés quant à la nature féminine quelque peu poussiéreux.
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