La très jeune et dynamique, Becky Fuller se retrouve sans emploi après que la chaine de télévision locale, où elle travaillait, ait décidé de lui retirer son émission.
Par chance, une autre chaine de télévision lui propose de prendre la direction du « Daybreak », une des matinales les moins regardées du pays.
Sa mission : booster l’audience afin d’éviter la déprogrammation.
Inutile de poursuivre plus avant, vous l’aurez compris, sa tâche sera couronnée de succès, au-delà de ses espérances puisque chemin faisant elle découvrira l’amour, dans la personne d’un producteur !

Roger Michell, le réalisateur de « Coup de foudre à Notting Hill », offre aux spectateurs friands de grains de maïs soufflés à chaud, une petite comédie d’où n’est pas absente la pointe de folie qui fait les petits moments de bonheur cinématographique. Et ce grain de fantaisie débridée, il le conjugue avec un portrait vitriolé d’une salle de rédaction de télématin.
Certes, l’histoire ne souffre pas de rebondissements et déroule son intrigue suivant une droite à la linéarité exemplaire, mais Rachel McAdams se charge de nous faire oublier ce manque d’originalité pendant que Diane Keaton dévoile les dessous aigres d’une profession en mutation.
Quant à Harrison Ford, s’il est irréprochable dans son personnage de journaliste désabusé et égoïste, s’il interprète parfaitement l’ours mal léché qui sous sa carapace cache un cœur tendre, il n’en reste pas moins regrettable que son jeu se résume à quelques grimaces et grognements. En d’autres termes : que son personnage soit dépourvu de psychologie!

Au final, « Morning Glory » est un film que l’on voit avec plaisir, mais avec un plaisir frustrant tant on devine confusément ce qu’il aurait pu être s’il n’avait pas été ce modeste « Morning Glory ».

L A