Les services secrets britanniques font appel à elle, afin qu’elle livre, au cheikh Abu Tahir des diamants en paiement du pétrole qu’il livre à la Grande-Bretagne. Elle demande à son ami Willie Garvin de lui prêter main-forte, car elle soupçonne le redoutable Gabriel d’ourdir un mauvais tour.

Comme d’aucuns l’ignorent, Modesty Blaise, fruit de l’imagination conjuguée de Peter O'Donnell (écrivain) et Jim Holdaway (dessinateur), a vu le jour en 1963. Trois ans après cette venue au monde, elle s’échappe sur les écrans blancs sous les traits de Monica Vitti et la direction de Joseph Losey (1). Mais est-ce vraiment le personnage qui intéresse le réalisateur ? N’est-ce pas plutôt le grain de folie d’insouciante qu’il permet de mettre en scène ?
Dans ce métrage de quasi 120 minutes, rien ne semble plus préoccuper le réalisateur que l’humour aux accents british, les couleurs pops, les situations saugrenues, les décors improbables virant parfois au surréalisme et les tenues fantaisistes.
Malheureusement le temps est passé et il a émoussé tous ces éléments probablement en rupture avec la doxa de l’époque, il les a tellement émoussés que certains, tel le maniérisme ambigu du personnage de Gabriel, est devenu quelque peu gênants.
Alors que reste-t-il de cette Modesty Blaise plus d’un demi-siècle après sa sortie ? Les couleurs et leur effluve surannés


1- Le personnage a eu droit à deux autres adaptations cinématographiques
En 1982, le pilote d’une série TV, mais il n’aura pas de suite
En 2003, un nouveau projet voit le jour, mais n’aura pas de lendemain
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Modesty_Blaise#Films

L A