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MilléniumUn film deNiels Arden OplevavecMichael Nyqvist |
6956 Lectures Depuis Le dimanche 17 Mai 2009 |
« Ancien rédacteur de Millénium, revue d’investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par Henrik Vanger, patriarche d’un puissant groupe industriel familial, pour relancer une enquête abandonnée depuis 40 ans sur la disparition de sa nièce Harriet. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle mais hacker de génie, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu’il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu’au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. En établissant un lien entre la disparition de Harrietet une série de meurtres abominables commis il y a plus de quarante ans, les deux enquêteurs découvrent une histoire familiale sombre et odieuse. Mais chez les Vanger on aime le secret et on n’apprécie guère de voir ce passé ressurgir. » Tel est le synopsis que présente le site millenium-lefilm.fr, site dédié à ce film. Mais au-delà de cette présentation linéaire, ce film est bien plus intéressant et complexe quant à sa structure narrative. « Millénium » s’ouvre sur la fin du procès qu’un puissant industriel a intenté à l’encontre Mikael Blomkvist et sa condamnation pour diffamation à quelques mois de prison. Fin de l’histoire, début d’une traversée du désert pour un journaliste discrédité. En parallèle à cette fin d’histoire, se déroule le début d’un autre drame, celui de Lisbeth Salander, jeune délinquante, placée sous tutelle et dont le tuteur vient de décéder. Une heure plus tard, un simple clic de souris va réunir ces deux êtres aux prises aussi bien avec leur passé, qu’avec un passé vieux d’une quarantaine d’années. Et ils vont surfer sur les vieilles photos de presse, les vieux reportages, à la recherche d’une vérité enfouie dans une histoire de famille aux relents de nostalgies nazies. Le film débute par une fin, il se termine sur deux ou trois coups de théâtres qui annoncent autant de débuts pour chacun. Pour cette enquête dans un désert de froid, comme peut l’être la mort, le réalisateur adopte un style hyperréalisme aux reflets bleus et alterne avec virtuosité des moments de calmes avec des séquences d’une extrême brutalité que n’introduit aucune transition. Cette absence de fluidité, ces explosions subites de violence brisent les codes du suspense et font basculer le film dans l’univers du réel. Dans ce monde où les victimes et les bourreaux ne peuvent pas être renvoyés dos à dos. La violence de Lisbeth n’est pas le reflet de celle du son nouveau tuteur, même si elle revêt des formes identiques. Tout comme la violence du tueur en série n’est pas équivalente à celle de Lisbeth, qui l’observe mourir sans broncher. Dans un cas, il s’agit d’inhumanité et donc de bestialité, dans l’autre cas de survie. Au terme des deux heures et demie que dure ce film, on se retrouve dans une situation similaire au Woody Allen de « Tombe les filles et tais-toi» lorsque se termine la projection de Casablanca, totalement sous le charme de ce film, aux acteurs sublimes de vérité. Consulter la saga "Millenium" sur ce site
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