« Mange, prie, aime » est l’adaptation du roman éponyme d'Elizabeth Gilbert qui conterait un épisode de la vie de cette romancière.

Dévorée par une angoisse, fruit du doute engendré par l’insatisfaction, à trente ans, Elizabeth Gilbert divorce pour s’installer dans une relation amoureuse dont elle ne retire que déplaisir.
Qu’auriez-vous fait à sa place ? Loin de s’enfermer dans un bovarysme vain, elle décide d’entamer un voyage initiatique qui la conduit en Italie où elle mange, en Inde où elle prier et en Indonésie où elle aime.

Partant de ce scénario, qui ne peut intéresser que les lecteurs ou lectrices du magazine « Tricot », tant leur ennui doit être abyssal, le réalisateur tisse un film à la maille éculé :
1° épisode: New York – 30 minutes
2° épisode : Italie – 30 minutes
3° épisode : Inde – 40 minutes
4° épisode : Indonésie – 40 minutes
Soit un total de 2 h 20 de film digne d’une production commandité par un conglomérat de voyagiste.
Et le sourire radieux de Julia Roberts, qui porte le film sur ses épaules, ne parvient à captiver l’attention du spectateur que fugacement sans jamais lui permettre de démêler les fils de ce salmigondis religieux pour en extraire la substantifique moelle. Car si l’expérience de cette riche américaine a dû lui être bénéfique, sa mise en image ne nous enseigne rien, si ce n'est que baiser intensément après une trop longue période d’abstinence peut causer une infection de la vessie.

La preuve du pudding c’est qu’on le mange. « Mange, prie, aime » n’échappe pas à cette loi du matérialisme. D'ailleurs, Julia Roberts se serait convertie à l'hindouisme suite au tournage du film !

L A