Toutes les femmes sont les victimes de l’inconstance des hommes, or Isabel et Jackie sont des femmes, donc Isabel et Jackie sont victimes de l’inconstance de Luke.

Jackie était la femme de Luke avec qui elle a eu deux enfants, Anna et de Ben. Mais Luke s’est épris d’Isabel et maintenant les deux femmes partagent la garde des enfants. Autant dire d’entre elles, un conflit sourd fait rage et que Jackie peut compter sur le soutien actif d’Anna et de Ben pour mener sa guerre de positions, aux aspects de guérira perfide.
Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes, en d’autres termes, il n’y aurait rien d’extraordinaire dans le quotidien des protagonistes de ce film, si la mort, sous la forme d’un cancer aussi récidivant qu’incurable, ne brandissait sa faux à mi-film.

Ce que nous pensions être une comédie légère, mettant en scène l’affrontement courtois, mais sournois entre deux femmes, aussi charmantes l’une que l’autre, se teinte d’un colorie dramatique. Exit les rebuffades cauteleuses d’une adolescente déboussolée et d’un gamin primesautier, place au face à face entre deux femmes à l’avenir abscons.
Place au désespoir, à l’émotion et aux larmes ? Certes, le réalisateur ne manque pas de solliciter, de-ci de-là, le mouchoir du spectateur, pour autant il ne sombre pas dans une bouffissure larmoyante et reste fidèle à la tonalité légère qui était la sienne durant la première moitié du film.
Et c’est dans ce traitement délicat et subtil que se calfeutre tout l’intérêt de ce film.
Loin d’un film d’analyste, bien que sa matière soit toute psychologiste, « Ma meilleure ennemie » ne s’attarde nullement sur la thymie des protagonistes, mais sur ce qui les traverse et les emporte : sur la vie.

L A