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LooperUn film deRian JohnsonavecBruce Willis |
5741 Lectures Depuis Le dimanche 10 Mars 2013 |
Film de science-fiction « Looper » l’est en raison de son scénario, mais certainement pas à cause d’effets spéciaux surabondants. Tout se déroule au temps présent et le futur ne diffère pas visuellement de ce présent. Car disons-le sans plus attendre, « Looper » revisite ce vieux thème, si cher à la SF, du voyage dans le temps, avec tous les paradoxes attenants. La mafia du futur a mis au point un système infaillible pour faire disparaitre le corps de ses victimes. Elle les fait exécuter dans son passé. Autant dire que les autorités ne peuvent pas retrouver les cadavres… Ces tueurs du passé de la mafia du futur, c'est-à-dire de notre présent, se nomment les Loopers. Le mécanisme serait bien huilé, s’il n’y avait le problème des boucles : la téléportation depuis le futur de ces tueurs afin qu’ils soient éliminés. Et ce qui devait arriver arrive, un Looper découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que lui-même ; un lui-même revenu avec la ferme intention de modifier le passé afin que son futur ne se conclue pas ainsi. Le propos et les intentions de ce film ont de quoi séduire le plus blasé des amateurs du genre, intrigué de surcroit par la volonté affichée d’économie quant aux effets spéciaux. Mais au final, c’est au goût amer de bricolage qui l’emporte. Et looper se révèle n’être qu’un immense chaudron où le réalisateur a jeté, pêle-mêle, tout ce qui lui était passé sous les yeux : • Les cache-poussière d’« Il était une fois dans l’ouest » (à moins que ce ne soit ceux de « Matrix ») dont il revêt son armée de tueurs. • Le chapeau du gestapiste des « Aventuriers De L'arche Perdue » dont il coiffe ses tueurs du futur. • Les pouvoirs télékinésie du Robin de « Furie » qu’il attribue à l’enfant. • Les champs de maïs de « La mort aux trousses ». • Une fugace apparition d’une sorte de mort-vivant. • Un clin d’œil à « L’armée des douze singes », à « Terminator », à une version hard de « la petite maison dans la prairie », à une version soft de « Casino » et à « Pierrot le fou ». • Sans oublier deux ou trois images de fesses parmi quelques plans sur des sans-logis, summum du délitement de la société. • Etc Dans ces conditions, il y a fort à craindre que « Looper » soit victime de son sujet, c'est-à-dire du temps et que malgré ses récompenses ou ses critiques élogieuses, il ne survive pas plus d’une courte décennie.
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