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Les Larmes Du SoleilUn film deAntoine FuquaavecBruce Willis |
6033 Lectures Depuis Le lundi 18 Novembre 2013 |
Le film s’ouvre sur des images d’actualité. Le président du Nigéria a été assassiné et la guerre civile déchire le pays. L’armée US évacue ses ressortissants. Un commando, dirigé par le Lieutenant Waters (Bruce Willis), rejoint la mission humanitaire où officie le Docteur Lena Kendricks (Monica Bellucci) afin de l’exfiltrer. Bien sûr, quelques péripéties vont compliquer l’évacuation du Docteur, de sorte que durant 120 minutes se succèdent à l’écran des plans serrés sur des visages boueux et suants, des plongés et contre plongés sur des corps détrempés par la pluie, des mitraillages au milieu d’une forêt luxuriante… Le Docteur Lena Kendricks refuse d’abandonner les villageois. Le Lieutenant Waters accepte d’emmener tous les villageois valides. Mais il s’agissait d’une ruse, seul le Docteur Lena Kendricks est embarqué dans l’hélicoptère… le Lieutenant Waters a fait son job, son job de soldat ! Quelques instants plus tard, les hélicos survolent la mission et découvrent un spectacle de désolation : les bâtiments sont en feu ; des corps jonchent le sol… Le Lieutenant Waters, pris de remords, ordonne aux appareils de faire demi-tour… Les enfants et les plus faibles sont embarqués. Le Lieutenant Waters se retrouve à la tête de son commando et d’un groupe de réfugiés, contraint de rejoindre à pied la frontière. Il aura fallu de 35 à 40 minutes de film pour que la conscience l’emporte sur le devoir, mais à partir de cet instant elle ne connaitra plus le moindre répit. Et le film enchaine aussitôt avec un long moment d’épuration ethnique auquel met un terme le groupe US. Et nous repartons vers une longue marche. Et voilà qu’un groupe de rebelles sanguinaires prend en chasse les malheureux. Car un traitre s’est glissé parmi eux. Puisque le fils du défunt président a trouvé refuge parmi le groupe. Et vient la scène de vidéoguerre où les US avancent et mitraillent en tout sens. Et vient le dénouement et la morale : « La seule chose nécessaire au triomphe du mal est l'inaction des gens de bien ». Edmund Burke Mais vient aussi le temps des interrogations : Qui était le mal ? Qui étaient les gens de bien ? « Les Larmes du Soleil » est un film à l’efficience indiscutable (1) tout entière au service d’une certaine vision du monde. 1- Tant il est vrai que sont sollicitées les larmes du spectateur. Mais peut-être ne s’agit-il que d’un subterfuge ayant pour objectif de masquer les bévues militaires. Car enfin, il aurait été plus simple d’envoyer trois ou quatre hélicos au commencement de l’action.
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