Quatre naufrageurs trompent un navire à l’aide de lanternes et le font échouer. Mais alors qu’ils se partagent le butin, deux jeunes filles blondes en chemise de nuit, rescapées du naufrage, surgissent des eaux. Elles sont violées et laissées pour mortes.
Plus tard, un client de la taverne où se sont réunis les naufrageurs affirme avoir aperçu deux filles errer sur la plage. Les quatre naufrageurs se mettent immédiatement en chasse…
Les deux malheureuses parviennent à fuir et elles se réfugient dans les ruines « maudites » où un étrange personnage leur confère des pouvoirs surnaturels afin qu’elles étanchent leur soif de vengeance...

Les Démoniaques, c’est signé Jean Rollin (1), cinéaste sous influence surréaliste et déconstructive, pornographe soft sous pseudonyme, metteur en images d’histoires de vampires et directeur de la collection Frayeur pour les éditions Fleuve noir (2).
Mal-aimé de la critique, réduite à tourner des films au budget famélique ou des séries bis alimentaires, il propose ici un métrage érotico-fantastico-magico-bucolico-aviné où les corps féminins et les grimaces carnassières de la gent masculine se taillent la part belle. Travaillant au mieux les décors et les couleurs, ces démoniaques empruntent un long tunnel qui voit se dérouler la maigre intrigue portant le film. Là où 60 minutes auraient suffi, Jean Rollin étire le métrage jusqu’à 105 minutes ! C’est tout le défaut du film qui en connait d’autres par ailleurs…


1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Rollin

2- https://www.noosfere.org/livres/collection.asp?numcollection=60

L A