Marie et Jérémie sont organiquement incompatibles, ce qui rend le couple stérile ! Embêtant lorsque l’on veut un enfant !...
Marie et Jérémie décident d’adopter… Malheureusement, la démarche est longue et compliquée. Alors sur les conseils de la fille de Marie, issue d'un premier mariage, le couple recourt à une mère porteuse.
Joanna, une jeune femme désœuvrée, enceinte d’un jeune qui purge une peine de prison, accepte de ne pas avorter et de donner l’enfant à Marie et Jérémie.
Il ne reste plus à Marie qu’à simuler une grossesse.


Le sujet du film aurait pu donner lieu à un mélodrame sentimental sur fond de crise sociale ou, ce qui est la même chose, à un drame psychologique lourd de conflits internes, d’hésitations et de remords. Le réalisateur en a décidé autrement et le traite sur le mode de la comédie, ce qui donne lieu à quelques bons moments comme le « duel » Zabou-Marlène Jobert. Malheureusement, ces instants sont rares et dilués dans une alternance de registre où le mélo ne peut s’empêcher de pointer le bout de son drame ou engloutis sous la déferlante de sujets évoqués.
Et le film aborde fugacement, tour à tour et dans le désordre :

• La révolte de la jeunesse
• La famille recomposée
• Le laxisme de la police
• Le travail au noir et l’abus de pouvoir
• Le racket
• La suffisance du corps médical
• L’aveuglement des organismes sociaux
• La vacuité des psychologues
• La misère sociale
• La réinsertion des prisonniers
• Et bien d’autre chose encore qu’il serait trop fastidieux de lister

Jusqu’au thème central, autour duquel est censé s’organiser le scénario, qui se lézarde. S’agit-il d’illustrer les difficultés de l’adoption ou le problème des mères porteuses ?


Au final, si ce film offre aux spectateurs l’occasion de suivre une dernière fois Marlene Jobert et d’entrevoir dans un de ses premiers rôles Vincent Cassel, il n’en constitue pas moins un honnête téléfilm.

L A