Dans un lieu indéterminé, une communauté vit isolée du monde moderne qu’elle a fui, car trop violent. Ceinturant le Village se dresse une forêt peuplée d’êtres si maléfiques que personne ne s’aventure au-delà du territoire du Village.
Afin d’éviter que les créatures ne pénètrent dans le Village, la couleur rouge, censée les attirer, a été bannie tandis que le jaune qui les révulse couvre la plupart des villageois.
Et entre quelques alertes, la vie s’écoule paisiblement sous la houlette du Conseil des Anciens. Mais un jour, Noah, un jeune autiste, poignarde le jeune Lucius Hunt… Sans médicaments, Lucius ne survivra pas à sa blessure… malheureusement pour trouver des médicaments il faut se rendre à la ville, c'est-à-dire au-delà des bois… Guidée par l’amour, Ivy Walker, une jeune femme aveugle, décide de tenter l’aventure.

Ce métrage du réalisateur (1) de « Sixième Sens », « Incassable » et « Signes » a rencontré la critique (2) et un large public (3), ce dernier ayant été probablement alléché par le souvenir des multiples twists qui agrémentent les susnommés films.
Quelque douze ans après sa sortie que reste-t-il de ce Village aux allures de communauté Amish ? Des plans magnifiques, une mise en scène efficiente, une musique adéquate, une direction d’acteurs précise… mais aussi quelques twists qui ne supportent pas le spoiler, une morale politique douteuse puisqu’elle érige le mensonge en norme de gouvernance et une foi en la puissance de l’amour grotesque.
Même si les bois qui entourent le Village n’étaient pas le royaume de créatures malfaisantes, ils n’en sont pas moins truffés de pièges et s’étendent sur une grande distance. Qui plus est, un haut mur les clôture. Et qui croyez-vous qui parvient à les traverser ? Une jeune femme aveugle ayant pour seule boussole sa ferveur amoureuse! Ben voyons…



1- https://fr.wikipedia.org/wiki/M._Night_Shyamalan

2- « Voilà, évident, rusé, ample et retors, le dernier conte d'été de M. Night Shyamalan. (...) Qu'un tel vent continue d'agiter certains arbres de Pennsylvanie pour emmêler leurs branches ne peut que nous réjouir, il est le souffle d'une complexité retrouvée, dont le détail reste encore devant nous. » Cahiers du Cinéma

3- ASCAP 2005 : prix du meilleur démarrage au box-office

L A