Récemment arrêté, le tueur Georges Gassot est transféré dans un hôpital psychiatrique. Grossière erreur, d’autant que l’individu, dangereux et fort subtil, ne tarde pas à s’en échapper et se réfugie à Marseille grâce à ses complices. Là, il rencontre Gerda, une prostituée allemande, qu’il décide d’entraîner dans sa fuite.
Chargé de l’affaire, le commissaire Le Guen retrouve sans tarder la trace du tueur, illustrée de nombreux cadavres. Mais Gassot, rusé et nerveux, échappe à tous les pièges tendus. Il continue de tirer sur tout ce qui bouge et s’éclipse.
De son côté, Le Guen s’acharne et suit le criminel de près, mais il se trouve cependant confronté à son supérieur Tellier qui lui suggère d’abandonner ses vieilles méthodes et d’opérer plus "scientifiquement". Le Guen n’en fait qu’à sa tête et, bien que sa mission se trouve ralentie par la pression hiérarchique, il se rapproche de Gassot.
« Le tueur » décrit un monde où les convictions et les désirs se trouvent enrayés par la loi et la morale qui se transforment, se perfectionnent a priori et s’associent au détriment des êtres. Le film offre un aller-retour entre la personne du commissaire et celle du criminel en fuite, en veillant à ne porter aucun jugement et s’attachant au contraire à se rapprocher des sensibilités propres à ces deux individus. Dès lors, l’histoire se complique et tout peut arriver – à moins que cette traque ne se termine en véritable chasse à cours qui ne laisse aucune chance à la proie d’en réchapper. Encore que…

CYRIL HERRY