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Le Transporteur 3Un film deOlivier MegatonavecJason Statham |
1297 Lectures Depuis Le dimanche 19 Mars 2012 |
Ce « Transporteur », version 3, constitue à ce jour le dernier volet de la série consacrée à ce chauffeur de haut vol qui n’hésite pas à précipiter sa voiture au fond d’un lac ou à la projeter sur le toit d’un train en mouvement. Le prétexte à ce nouvel opus se résume à peu de chose : pour contraindre un ministre ukrainien à signer un accord avec une multinationale, des spires kidnappent sa fille, puis ils obligent Frank Martin à la conduire depuis Marseille jusqu'à Odessa. Pourquoi l’obligent-ils à un tel voyage ? Peut-être parce qu’il y avait un film à réaliser, de vieux plats à réchauffer. Comme à son habitude Frank Martin se retrouve au centre d’une meute d’aigrefins patibulaires pour une danse acrobatique où la savate percute les mentons et autres attributs masculins au rythme d’un strip-tease qui métamorphose chaque vêtement en une arme offensive, sous le regard émerveillé de la gent féminine dont le rôle se cantonnera à sourire, dormir ou pleurer. Pourtant, une idée non négligeable traine dans cette éclipse de scénario : Frank Martin et sa passagère ne peuvent s’éloigner à plus de 30 mètres de la voiture ; au-delà de cette distance le bracelet dont ils sont munis explose. Partant de là, ce film aurait pu se teinter des coloris d’un voyage à huis clos à travers l’Europe. En guise de huis clos nous n’avons droit qu’à des plans à la Hunebelle au travers des vitres de la voiture de Frank Martin alors qu’en toile de fond défile un paysage peint à coup de bits et octets. Et ce maniérisme s’étend jusqu’à la scène où, tel Fandor pourchassant Fantômas, Frank Martin tente de rattraper le train qu’il poursuit en voiture. Quant à François Berléand, il se contente d’apparitions aussi constructives qu’improbables… Alors, faut-il voir « Transporteur 3 »? La réponse reste identique à celle énoncée au sujet des précédentes livraisons : Oui, à condition de ne pas rechercher un « Transporteur » en partance vers le rêve, mais un banal « Taxi » à destination du sourire.
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