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Le SamouraïUn film deJean-pierre MelvilleavecAlain Delon |
2313 Lectures Depuis Le vendredi 10 Fevrier 2006 |
Synopsis : une obscure organisation engage un tueur à gage afin d’exécuter le directeur d’un cabaret. Sa mission accomplie, le tueur laisse néanmoins dans son sillage différents témoins. Au terme d’une nuit de garde à vue, le suspect est relâché, mais les choses se compliquent néanmoins. Une quille dans un jeu de chiens. Ainsi pourrait se résumer cette histoire. Un Delon magistral, un Melville au sommet de son art – le sien ou le 7ème du nom : un chef d’œuvre de maîtrise esthétique et de mise en scène. L’ouverture du film est éblouissante, digne d’un plan Tarkovskien à l’époque de Nostalghia ou de Stalker : une chambre austère, démunie, épurée, à l’image de son occupant, ce tueur (sage ou guerrier ?) dénué de morale, si ce n’est celle fidèle à son exclusive mission qui, en fin de compte, semble déterminer son existence. (un oiseau) Dans un ballet répété de Citroën DS (l’anecdote n’en est pas une), le personnage paraît se mouvoir dans un monde qui ne le regarde pas. A moins qu’un regard ou deux ne détectent sa présence au cours d’une nuit étrange et envisagent par là-même de le dévoiler tout en le condamnant. En bout de course, contre toute attente (qui l’a dit ?), le titre même du film nous revient en mémoire, se retourne contre nous et vient souligner sa propre « origine ». Quelque chose nous échappe : d’ordinaire ça ne finit pas comme ça. D’ordinaire, effectivement – mais c’est un film de Melville.
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