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Le Passager De La PluieUn film deRené ClémentavecMarlène Jobert |
5027 Lectures Depuis Le lundi 12 Aout 2013 |
Ce jour-là il pleuvait, ce jour-là un inconnu descendit de l’autocar. Cette nuit-là, Mélancolie était seule chez elle, cette nuit-là l’inconnu la viola. Et cette nuit-là Mélancolie tua son agresseur d’un coup de fusil de chasse puis précipita le cadavre dans la mer. Le lendemain un inconnu aborda Mélancolie et lui fit comprendre qu’il savait tout… Ainsi, commence le long face à face où vont s’opposer Mélancolie et Harry Dobbs, entre verres de whisky et casse-noix. Tel Alfred Hitchcock avec « Psychose », René Clément (2) s’ingénie à diriger le spectateur, à l’abuser, à l'entraîner dans de fausses pistes grâce à ce scénario d’apparence simple, mais en réalité extrêmement compliqué. Au final, personne n’est ce qu’il semblait être, jusqu’à l’identité du cadavre qui ne sera pas celle que croyait Mélancolie, pas plus que son agresseur ne sera celui que soupçonnait Dobbs. Les apparences sont trompeuses, d’autant plus lorsqu’elles se conjuguent sur le mode du mensonge. Et Mélancolie aura beau se vêtir de blanc, elle n’en sera pas, pour autant, virginale. Quant à Dobbs, il aura beau casser les noix sans briser les vitres, il n’en sera pas moins amoureux. Mais malgré la force de son scénario et l’adresse de René Clément, ce « Passager de la pluie » se révèle quarante ans plus tard d’une étoffe fort mal brodée. Certes, Annie Cordy (la mère de Mélancolie) se dépatouille de façon honorable de cette matriochka, mais Gabriele Tinti (le mari de Mélancolie) fait preuve de beaucoup moins d’adresse. Certes, Charles Bronson n’a pas encore revêtu la panoplie de Paul Kersey(2), mais il semble peu concerné par celle de Harry Dobbs. Quant à Marlène Jobert (Mélancolie), toujours parfaite dans le rôle d’une femme si fragile et pourtant si énergique, on ne peut que déplorer que René Clément se laisse aller, par moment, à la filmer complaisamment 1- Le passager et violeur de Mélancolie se nomme McGuffin (Alfred Hitchcock utilisait cette expression pour désigner le ressort dramatique qui motivait toute l’action du film) 2- Voir la saga du justicier, modèles des films d’exploitation, version Vigilante • 1974 : Un justicier dans la ville de Michael Winner • 1982 : Un justicier dans la ville 2 de Michael Winner • 1985 : Le Justicier de New York de Michael Winner • 1987 : Le justicier braque les dealers de J. Lee Thompson • 1994 : Le Justicier : L'Ultime Combat d'Allan A. Goldstein
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