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Le PachaUn film deGeorges LautneravecJean Gabin |
2506 Lectures Depuis Le lundi 6 Mars 2006 |
Synopsis : Une bande de truands, dirigée par un certain Quinquin, attaque un fourgon spécial protégé par les hommes de l'inspecteur Gouvion. Quinquin fait à cette occasion main basse sur une cargaison de diamants de plusieurs centaines de millions de francs avant de liquider, lors du partage du butin, quelques-uns de ses complices, dont Gouvion. L'enquête est confiée au commissaire divisionnaire Joss, qui n'a plus que six mois à tirer avant la retraite. Le générique annonce la couleur : un rouge, mais un rouge nuancé. Les cadavres abonderont, mais le sang restera discret. Puis un rouge sur le « requiem » de Serge Gainsbourg, qui ne s’en tiendra d’ailleurs pas à la musique et fera au cours du film une brève mais mémorable apparition – dans un studio d’enregistrement, naturellement, en 1968… Un face à face avec Gabin ? A peine… La proie de Gabin se trouve ailleurs dans la séquence, dans le dos de Gainsbourg précisément – qui fait écran. Gainsbourg s’ébauche, puis s’esquive, tout en illustrant l’ensemble du film de ses rythmiques obsédantes. Mais Quinquin court toujours, impitoyable, insensible et précis. Et le divisionnaire Joss, remonté à bloc entre autre parce qu’il était un ami d’enfance de Gouvion, ne voit qu’un seul appât pour attirer le tueur et le coincer : l’argent. Un beau magot dans un convoi ferroviaire. Quitte à sacrifier quelques hommes, du moment que celui-ci tombe – mais tombe vraiment. Quitte à employer les propres méthodes du tueur lui-même et les retourner contre lui. Georges Lautner offre ici un polar imbibé du grain de l’époque, de ses goûts et de ses couleurs, d’une énergie caractéristique dans le montage des scènes, dans les actes accomplis sans détour ; un flic qui, dans sa colère et sa révolte, n’hésite pas à bousculer les principes pour arriver à ses fins. Dirigé par Lautner et sur des dialogues de Audiard, Gabin apparaît dans ce film à la fois déchaîné, à la fois émouvant. Pour sa part, Dany Carel incarne à la perfection un personnage infaillible et redoutable, digne des plus grandes figures de l’époque.
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