JLG est au sommet de sa gloire avec « A Bout De Souffle » (1960), Chabrol vient de réaliser « Les Bonnes Femmes » (1960), François Truffaut, après le succès des « Les Quatre Cents Coups » (1959), signe « Tirez sur le pianiste » (1960)
1961, au milieu de la déferlante « nouvelle vague », Georges Lautner adapte très librement le roman éponyme du Colonel Rémy (Gilbert Renault) (1).
Autant dire que Lautner prend cette vague à rebrousse-poil.

Le marquis de Villemaur réunit, dans son château gorgé de passages secrets, quelques nostalgiques du Führer afin de leur présenter un survivant du Troisième Reich. Parmi ces épigones cosmopolites déambule un étrange Français, ex-commandant aveugle, qui porte un monocle noir.

Si dans ce film n’explose pas l’humour saugrenu des « Tontons flingeurs » on y déniche aisément les prémisses, tant dans les dialogues que dans les bruitages ou les situations extravagantes. Paul Meurisse, qui campe le personnage du monocle, ne se départit jamais de son flegme caustique, véhicule d’un humour décalé qui fait de cette parodie des films d’espionnage un petit bijou comme Hollywood n’a jamais su en tailler.



1- Le prix du Quai des Orfèvres 1960

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