Synopsis : Hugo Sémart, dit « le Gitan », évadé de prison, retrouve Yan Kug, l’assassin de sa femme. Contraints de s’associer pour échapper à la police, les deux hors-la-loi sympathisent et s’enfuient ensemble en Belgique.
(d’après le roman de José Giovanni : « Histoires de fou »)

Le Gitan est insaisissable et persiste à glisser entre les mains de la justice. Il s’éclipse, s’évapore, s’évanouit, mais laisse toujours une trace derrière lui. Un cadavre ? Par exemple…
Mais si le Gitan est un hors-la-loi, il n’en reste pas moins avant tout un étranger : une forme de parasite qu’on traque parce qu’il a tué, mais aussi parce qu’il est différent.
Le film pourrait se réduire à une histoire de course poursuite jonchée de dépouilles, de pièges tendus et de coups de feu – en cela très réussie – mais elle consiste aussi à opposer des êtres issus de cultures et de morales différentes qui les empêchent de se comprendre, de s’entendre même.
Le Gitan est un solitaire, contraint de se tenir à distance de sa communauté puisqu’il est recherché, mais aussi contraint d’être vigilant à l’égard de ses propres complices. La fuite se trouve ainsi doublement compliquée ; il y s’agit de survivre et de rester libre.

CYRIL HERRY