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Le Deuxième SouffleUn film deJean-pierre MelvilleavecLino Ventura |
2030 Lectures Depuis Le mercredi 15 Fevrier 2006 |
Synopsis : Trois hommes s'évadent de la prison de Castres, dont Gustave, dit "Gu" qui vient d'y passer huit ans. Tandis que ce dernier, activement recherché, envisage de gagner la Sicile, un hold-up s’organise auquel il accepte de participer. Réalisé d’après le roman de José Giovanni (« un règlement de comptes »), qui co-signe ici le scénario avec le réalisateur Melville, « le deuxième souffle » est une pièce maîtresse du cinéma français. Influencé par le cinéma noir américain, Melville exécute ici un pur chef d’œuvre esthétique du genre. La mise en scène remarquable est une fois de plus assortie de l’amour du réalisateur pour la lumière – et l’ombre – (on le vérifiera par la suite dans « le samouraï » ou encore « l’armée des ombres », comme on l’a vu auparavant dans « deux hommes à Manhattan »). Pour exemple, la scène d’ouverture : cette évasion silencieuse nocturne. Il fait nuit comme rarement il fit nuit au cinéma. En d’autres termes, des ombres se déplacent dans l’obscurité… Est montré ce qui doit être vu, et seulement ça. La « couleur » est annoncée ; elle se passera d’artifice et s’en tiendra à l’essentiel tout au long du film. Second exemple, quelques minutes plus tard, la prestation de l’inspecteur de police incarné par Paul Meurisse, à la suite d’une fusillade dans un restaurant. Incontournable exemple dans l’histoire du plan séquence et de la performance d’acteur. Et les exemples se succèdent, on ne se lasse pas de les relever d’une scène à l’autre, cela pendant deux heures et demi sans la moindre défaillance. Au chef d’œuvre formel vient contribuer la distribution des rôles : un Lino Ventura en truand à la fois insondable, à la fois sensible ; Paul Meurisse redoutable flic perspicace ; Christina Fabrega, séduisante et brillante ; ainsi que Michel Constantin à la présence toujours discrète, mais tellement indispensable. Un joyaux du cinéma français.
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