Synopsis : avec la complicité du clan Manalese, dominé par le patriarche Vittorio, le gangster Roger Sartet s’évade d’un fourgon cellulaire. Recherché par l’inspecteur Le Goff, il propose un gros coup aux siciliens : s’attaquer à une exposition de joaillerie qui se tient à Rome. Mais celle-ci est trop bien gardée. Les bijoux devant être transférés à New-York, l’avion du transport devient alors la cible des truands…
Dans les coulisses de la délicate et ambitieuse opération : la famille Manalese, soudée par les traditions et soumise à l’autorité du patriarche. Sartet, dans cette histoire, bien qu’étant un complice indispensable, n’en demeure pas moins un étranger que les autres s’efforcent de tenir à distance tout en étant forcés de l’intégrer au dispositif.
Et sur les traces du gangster évadé, l’inspecteur Le Goff se rapproche peu à peu du clan, sans toutefois parvenir à en tirer grand chose. Mais il s’acharne et reste à l’affût du moindre signe qui pourrait lui permettre d’ébranler l’organisation. Pour cela, peut-être faudrait-il qu’un grain de sable se glisse dans les rouages. Patience.
Le clan des siciliens est un grand classique, un coup de maître de Verneuil, ici réalisateur, mais aussi scénariste aux côtés de José Giovanni et Pierre Pelegri. Le film, adapté du roman de Auguste Le Breton, offre une succession de séquences mémorables, de l’évasion spectaculaire de Sartet au détournement de l’avion, exposant en détail les techniques et le plan des truands, tout en combinant les conflits humains, tant générationnels que familiaux, explorant habilement le profil des personnages clés et opposant trois figures emblématiques du cinéma de l’époque.
CYRIL HERRY
