Un petit film au scénario simple qui ne détonne pas dans la cour des grands grâce à :
• Un casting parfait où Jean Gabin, en faux-monnayeur retraité, enfile un costume de patriarche ; Bernard Blier, en ex-tenancier de clandé, se pare de la physionomie du veule sirupeux ; Frank Villard, play-boy garagiste, singe les caïds ; Antoine Balpétré, en homme d’affaires véreux, joue les troisièmes couteaux ; Maurice Biraud, en graveur de génie, campe un cocu moins naïf qu’il y parait ; Martine Carol, en épouse volage, étale son charme fripon ; Françoise Rosay, en fleuriste, joue les vieux de la vieille…
• Des répliques, signées Audiard, qui tels des diamants purs sous le feu des projecteurs, illuminent l’action et posent les personnages
• Une mise en scène et un traitement de l’intrigue signé Gilles Grangier et Albert Simonin (1), qui relèvent du véritable film de gangsters, mais qui se distancient de la tonalité.

Ce film en noir et blanc, sorti en 1961, et qui connut le succès public, eut droit en 1995 à une colorisation. Cette opération esthétique déclencha l’hostilité des spectateurs attachés aux dégradés de gris, peut-être parce qu’elle gomma l’aspect film noir au profit de son pendant comédie.




1- Ce film est l'adaptation du 2e volet de la trilogie consacrée au truand vieillissant Max le Menteur

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