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Largo WinchUn film deJérôme SalleavecTomer Sisley |
1187 Lectures Depuis Le lundi 20 Fevrier 2012 |
Largo Winch est le héros éponyme d’une série de romans, imaginée par Jean Van Hamme qui bâtit ses intrigues grâce à ses connaissances, du monde de la finance. Le dessinateur Philippe Francq se chargea, par la suite de lui faire gagner l’univers de bandes dessinées. Aux vues de ce parcours, le passage de ce personnage de fiction sur grand écran était inévitable, mais cela supposait de trouver un réalisateur qui accepterait de se planter derrière la caméra et un acteur pour revêtir les traits de ce héros de papier. Ce fut chose faite en 2008 : Tomer Sisley serait Largo Winch ; Jérôme Salle filmerait l’aventure. « Le milliardaire Nerio Winch est retrouvé noyé. Une mort forcément suspecte quand on sait qu'il s'agit du fondateur et principal actionnaire du puissant et tentaculaire Groupe W. Qui va hériter de cet empire économique ? Officiellement Nerio n'avait pas de famille. Mais il cachait un secret : un fils, Largo, adopté presque trente ans plus tôt dans un orphelinat bosniaque. Seul problème, ce jeune héritier vient d'être jeté dans une prison du fin fond de l'Amazonie. Accusé de trafic de drogue, il clame son innocence. Nerio assassiné. Largo emprisonné. Et si ces deux affaires faisaient partie d'un seul et même complot visant à prendre le contrôle de l'empire Winch ? » extrait du dossier de presse http://www.largowinch-lefilm.com/presse/flash/ressources/pdf/dp.pdf.zip À partir de cette introduction mystérieuse et sagement érotique, démarre une aventure où la duplicité le dispute au flashback sur une enfance perdue. Disons-le sans plus attendre et en écho à une presse unanime : « Largo Winch » constitue une réussite, quant à l’objectif, du cinéma français. Et pour être plus précis, disons que « Largo Winch » est le plus américain des thrillers français en ce qu’il se débarrasse de tout psychologisme pesant ou prégnant. Pour autant, il n’évite pas un des accueils inhérent aux productions made in France : le stylisme à visées intelligent, fait d’analepses censées expliquer le présent. Certes, celles-ci sont parfaitement maitrisées d’un point de vue visuel : au présent débordant d’actions et de coups fourrés répond un passé à l’ambiance calme et paisible. Mais, elles enflent le film d’une prétention à s’évader du cinéma pop corn, c'est-à-dire, qu’en dernière analyse, elles lui annihilent la légèreté bondissante que lui confère la caméra faussement brouillonne qui capte les scènes de bagarre ou de poursuite sur lesquelles il s’ouvre. Malgré ce léger embonpoint, « Largo Winch » reste et restera un excellent film d’action rapide et soutenu, pendant que Jérôme Salle sera un de ceux par qui un certain cinéma français, de type hollywoodien, aura pris son envol.
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