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La Tente RougeUn film deMikhail KalatozishviliavecSean Connery |
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Après une première expédition en dirigeable au dessus du pôle Nord (1926), Umberto Nobile retente l’aventure en 1928 à bord du dirigeable Italia. Parti d’Italie, il rejoint Kingsbay, une base norvégienne, avant de se diriger vers le pôle. Mais les mauvaises conditions métrologiques lui interdisent d’atterrir et l’obligent à rebrousser chemin. Durant ce trajet, le dirigeable, pris dans une tempête, percute la banquise. Dix hommes, parmi lesquels Nobile, sont projetés sur la glace, le reste de l’équipage disparait, emporté dans les airs. Un mois après le crash, le groupe de survivants est retrouvé par un aviateur suédois. Celui-ci persuade Nobile d’être le premier à évacuer le campement… Malheureusement à son retour, l’aviateur suédois s’écrase à son tour… et la tragédie va poursuivre ainsi les tentatives de sauvetage. De retour en Italie, Nobile fut accusé de désertion et contraint à la démission. Il ne fut réhabilité qu’après la fin de la Seconde Guerre mondiale. (1) Ce film, film soviético-italien, conte cette catastrophe avec beaucoup de talent et de retenue quant aux effets spéciaux quasi absents. Par contre, on peut s’interroger sur le choix narratif du réalisateur. En effet, celui-ci a choisi de narrer l’histoire sous la forme d’un procès qu’organiseraient les morts à l’encontre de Nobile (2). On comprend bien sûr qu’il s’agit de mettre en image les remords qui poursuivent Nobile. N’aurait-il pas dû être le dernier quitté les lieux de la catastrophe ? S’il avait agi ainsi, y aurait-il eu moins de victimes ? Mais cette volonté de mise en scène d’un débat intime entraine parfois le film sur les sentiers du fantastique, ce qui brouille d’autant le propos ou accentue son aspect moralisateur (3). 1- http://transpolair.free.fr/explorateurs/nobile/index.htm 2- Le pré-générique (15 minutes), que l’on pourrait désigner par « la convocation du tribunal des morts » n’entretient-il pas cette confusion ? 3- Heureusement, la tirade de Roald Amundsen (Sean Connery), sur laquelle se referme le film, échappe à ce défaut.
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