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La ScoumouneUn film deJosé GiovanniavecJean-paul Belmondo |
1651 Lectures Depuis Le lundi 26 Aout 2019 |
Marseille, 1934. Un cadavre a été retrouvé dans la voiture de Xavier Saratov et celui-ci est accusé de ce meurtre. Sa sœur Georgia fait appel à Roberto Borgo, alias « l’Excommunié », alias « la Scoumoune ». Celui-ci découvre que c’est Jeannot Villanova, le patron de la pègre marseillaise, qui a fait placer ce cadavre dans la voiture de Xavier. Il l’abat et prend aussitôt sa place à la tête de la pègre. Malheureusement, ses efforts et son argent n’y peuvent rien et son ami Xavier est condamné à vingt ans de prison. Et comme un malheur n’advient jamais seul, Roberto doit faire face à un gang de noirs américains qui projette de faire main basse sur la ville. Comme à son habitude, Roberto, secondé par sa fidèle ombre Migli, règle le problème à coups de flingues. La fusillade lui vaut à son tour vingt ans de prison, vingt ans qu’il purgera dans la même prison que Xavier. La guerre éclate et la prison accueille les résistants… comme elle accueille les collabos à la Libération… Les autorités proposent aux prisonniers de participer au déminage des plages en échange de leur amnistie. Roberto traversera l’épreuve indemne, Xavier y perdra un bras… Après leur libération Roberto et Xavier reviennent aux affaires… au racket et aux fusillades… Une première adaptation du roman de José Giovanni, « L'excommunié », avait été réalisée par Jean Becker en 1961 avec Jean-Paul Belmondo dans le rôle de « Roberto » et Michel Constantin dans celui d’un des truands américains. José Giovanni probablement insatisfait en réalise ici une nouvelle adaptation avec un Jean-Paul Belmondo flamboyant, mais modeste quant à sa présence même s’il n’est jamais absent de l’écran. Parfaitement calibré dans sa durée tant globale que dans ses scènes, ce qui lui insuffle un rythme à la nervosité made in USA, le métrage articule son intrigue autour d’un double thème, l’un lui donnant son titre, l’autre le charpentant sur sa durée. La scoumoune : malchance, mauvais œil. Roberto Borgo est ainsi surnommé parce qu’il apporte la mauvaise fortune à ceux qui s’attaquent à lui. Mais Xavier Saratov ne pourrait-il pas aussi être désigné par ce substantif ? Qu’apporte-t-il d’autre que la poisse à ceux qui souhaitent l’aider ? Le second propos de ce métrage s’énonce en un seul mot : l’amitié. Celle de Xavier et Roberto, celle de Migli et Roberto, celle de Georgia Saratov et Roberto, celle de Ficelle et Roberto… celle qui les unit, tisse leurs liens, les emmêle et les rend indestructibles
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