Franck Adrien, emprisonné pour le braquage de la caisse d'épargne d'Aix en Provence, partage sa cellule avec Jean-Louis Maurel qui se dit innocent du viol sur mineure dont il est accusé...
Quelque temps plus tard, Franck est agressé, lors d'un concert donné dans la prison, par son ancien complice qui, un tournevis dans l’oreille, lui intime l’ordre de lui révéler où est caché le butin.
Au terme d’un court passage par l’infirmerie, Franck réintègre dans sa cellule. Jean-Louis Maurel, qui a gagné sa confiance, parvient à recueillir ses confidences.
Maurel, finalement innocenté après que sa victime se soit rétractée, est libéré. Mais, quelques jours plus tard, Franck reçoit la visite d’un ancien gendarme qui lui affirme que Maurel est un tueur en série…
Profitant d’une bagarre, Franck, ayant revêtu un uniforme de gardien, parvient à s’évader du centre pénitencier. Il se rend immédiatement au domicile de sa compagne : celle-ci a disparu ; sa fille reste introuvable… Dans la tombe où il avait dissimulé le fruit de son braquage, il découvre le cadavre de sa compagne…

Si le spectateur passe outre les scènes de prison qui se complaisent dans une esthétique sculptée à même une chair dégoulinant de testostérone, s’il oublie les tronches convenues qui défilent à l’écran et les bagarres entre musculeux, alors il prendra probablement plaisir à suivre cette double poursuite que scandent des dénouements improbables, mais qui ne manque ni de souffle ni de rythme.
Le susdit spectateur se réjouira, probablement, du jeu impeccable des acteurs, qu’ils soient principaux où secondaire, et en particulier de celui qui campe le tueur en série, sombre et pervers à souhait (Stéphane Debac).
Ça sprinte au milieu de l’autoroute, ça saute, d’une baie vitrée sur le toit d’une camionnette, d’un camion sur le toit d’un train… ça grimpe, ça escalade et ça chute… En d’autres termes, « La proie » atteint son objectif : se hisser au rang des meilleurs thrillers made in USA ; des métrages dépourvus de tout effet de style visible.

L A