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La Plus Grande Aventure De TarzanUn film deJohn GuillerminavecSean Connery |
5893 Lectures Depuis Le mardi 20 Fevrier 2013 |
Fils d'aristocrates anglais, qui ont échoué dans la jungle africaine à la suite d’une mutinerie, celui que l’on n’appellerait plus que Tarzan, à la mort de ses parents, grandit au milieu d’une tribu de grands singes, les orangs… Ce personnage de fiction a été créé par Edgar Rice Burroughs en 1912 et depuis cette date, ses aventures se sont multipliées quasi à l’infini. Edgar Rice Burroughs lui consacra 26 romans (dont deux recueils de nouvelles) En 1966 Fritz Leiber reprendre le personnage dans l’un de ses romans. Puis vient Philip José Farmer qui lui redonne vie pour huit aventures. Entre-temps, Barton Werper l’essaye lors de cinq romans. John Bloodstone puis R. A. Salvatore tentent de le ressusciter à tour de rôle dans l’un de leurs écrits. De leur côté, les auteurs de bandes dessinées (une trentaine) n’ont pas négligé son potentiel. Dans ces conditions, quoi de plus normal que ce héros ait envahi, dès 1918 sous les traits de Elmo Lincoln, le grand écran ? Deux autres acteurs vont l’incarner par la suite avant qu’il ne s’identifie à Johnny Weissmuller (12 films). Entre 1955 et 1960, Gordon Scott (6 films) succédera à Lex Barker (5 films), pour le meilleur et le pire. Et si cette « Plus Grande Aventure de Tarzan » n’est pas le pire, elle ne constitue probablement pas le meilleur. Un groupe de fripons attaque un village et dérobe des explosifs. Lors de leur intrusion, un indigène est tué. Tarzan, qui comprend que l’on tue pour manger, mais pas pour voler, part à la poursuite des aigrefins qui remontent le fleuve en direction de mine de diamants. A cette intrigue, au simplisme désarmant, le réalisateur se contente d’insérer quelques plans d’animaux féroces de la jungle (1), et le scénariste d’accentuer la méchanceté des uns et la bonté des autres. D’un côté, les méchants (2), aussi sales que suants, aussi mesquins que violents, aussi débiles que rapaces. Et parmi eux, une femme, d’évidence de mauvaise vie, qui confond, la plupart du temps, l’expédition avec une croisière au soleil. Mais la palme du ridicule revient sans conteste au camp du bien. Que dire des plans musculeux d’un Tarzan sortant du lit et se précipitant dans les eaux du fleuve, histoire de se toiletter, ou, qui une fois sa mission accomplie, plonge la tête dans l’eau puis s’ébroue tel un chien mouillé, à moins que ce ne soit comme un lion triomphateur ? (3) Mais surtout que dire du comportement de la blonde écervelée (4) qui se joint par force (5) au périple du héros de la jungle ? Que le personnage sera repris, sur un ton ouvertement humoristique, par Steven Spielberg dans « Indiana Jones Et Le Temple Maudit ». Qu’en dernière analyse, elle est le symptôme du peu de considération accordée à la femme au milieu du siècle dernier! 1- Bien sûr tout est construit en montage parallèle et aucun plan général ne vient prouver la proximité des fauves et des hommes. En d'autres termes, nous ne sommes même pas au cirque… 2- C’est dans ce camp que se range Sean Connery. 3- Le réalisateur n’oublie pas de glisser une évocation de Narcisse, d’où semble absent tout humour 4- A tendance nymphomane. Mais comment éviter cet écueil, quand on se trimballe à côté d’un type à moitié nu et aussi bien bâti ? 5- A vouloir faire la belle, l’ingénue plante l’avion qu’elle pilote dans un marécage infecté de crocodiles ! Elle offre ainsi à Tarzan une occasion en or pour briller.
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