Italie, le début des années 1960
Rita Passi, une jeune novice, est prête à prononcer ses vœux pour entrer au couvent. Mais Don Paolo, le prêtre responsable des novices, apprend par une lettre anonyme que Margarita est en en retraite contre son gré.
Interrogée par le prêtre, la jeune fille le narre sa vie.
Elevée au couvent depuis la mort de son père, elle ne retourne dans le domaine familial où vit sa mère qu’au cours des vacances. Et cette année-là, elle découvre que sa mère entretient une relation secrète avec Julien, un jeune voisin oisif. Poussée par des sentiments troubles envers sa mère, elle devient l’amante de ce Julien qu’elle incite à rompre avec cette dernière.
Et bien évidemment, cette relation à trois finira mal, très mal…

Ce métrage, à la réalisation certes sans originalité, mais au scénario sulfureux, parfaitement interprété par le duo Pascale Petit (1), Jean-Paul Belmondo et servi par des seconds rôles étranges et inquiétants, a été qualifié par d’aucuns de mélodrame poussif. Et il est indéniable qu’il s’emmêle les pieds dans des détails scénaristiques mal explicités (2), à tel point que ceux-ci deviennent centraux…
Mais là n’est pas le défaut rédhibitoire du film. A cette relation perverse, à ce drame mal sain qui se clôture par un meurtre, ne répondent pas des images et des scènes de même nature (3). Et ainsi, le drame semble demeurer à distance des protagonistes, des protagonistes qui semblent étrangers à leur histoire.


1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Pascale_Petit_(actrice)#Biographie

2- Citons l’héritage dont le regardeur à du mal à déterminer s’il constitue un élément moteur du drame ; citons aussi le rôle de la gouvernante qui demeure obscur et celui du prêtre qui disparait subitement comme emportant un secret inavouable…

3- Mais, 1960, était-il possible qu’il en soit autrement ?

L A