L’intrigue tient à peu de chose :
Une jurée au procès de Louie Boffano, un caïd de la mafia, est l’objet d’un terrible chantage : soit elle convainc les jurés d’acquitter Boffano, soit son fils sera tué.

Ceux qui s’attendent à un film procédural n’auront droit qu’à quelques scènes inspirées de « Douze hommes en colère », quant à ceux qui anticipent une organisation de l’intrigue autour des méfaits de la mafia, ils devront se contenter de rares images éculées de cette détestable amicale de gangsters.
En fait, le scénario de ce métrage puise son souffle dans les rapports complexes et changeants qu’entretiennent Annie Laird (Demi Moore) et son maitre-chanteur, Teacher (Alec Baldwin).
Complexes, puisque Teacher est fasciné par la frêle Annie Laird, alors que celle-ci est terrorisée par le diabolique Teacher.
Changeants, puisque, de dominée, Annie Laird va devenir une redoutable manipulatrice, capable de se jouer de la police, de Louie Boffano et de Teacher.
Chacun l’aura compris, « La jurée » est un thriller psychologique dont le principal ressort est le pur suspense, celui qui écarte la surprise, qui désigne clairement au spectateur où se situe le danger et le plonge ainsi dans un attentisme angoissant.

Reposant entièrement sur les épaules de Demi Moore et d’Alec Baldwin, ce métrage aux multiples bifurcations se révèle particulièrement apte à clouer le spectateur à son fauteuil.

L A