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La Chute De LondresUn film deBabak NajafiavecGerard Butler |
621 Lectures Depuis Le dimanche 6 Juin 2016 |
Après « La chute de la Maison-Blanche », c’est au tour de Londres de manger la poussière… Au Pakistan, le trafiquant d'armes Aamir Barkawi célèbre le mariage de sa fille quand un missile américain tiré depuis un drone frappe sa propriété, tuant la jeune mariée et mutilant l'un de ses fils. Deux ans plus tard, le Premier ministre britannique James Wilson meurt subitement. Les principaux dirigeants du monde doivent assister à ses obsèques. Mais alors que la cérémonie n’a pas encore débuté, Londres essuie une attaque terroriste aussi meurtrière que minutieuse. La cible de cette armée serait-elle le président de la République française, la chancelière fédérale allemande, le président du Conseil des ministres italien, le Premier ministre canadien ou le Premier ministre japonais ? Serait-ce le prince de Monaco ? Chacun le subodore, la cible n’est autre que Benjamin « Ben » Asher, président des États-Unis que les services surnomment « le Gaucher » ! Mais comme chacun le devine Benjamin « Ben » Asher, président des États-Unis que les services surnomment « le Gaucher », sera moins facile à atteindre que le président de la République française, la chancelière fédérale allemande, le président du Conseil des ministres italien, le Premier ministre canadien ou le Premier ministre japonais. Et ceci d’autant plus que l'agent Mike Banning est en charge de sa sécurité. Voilà résumée en quelques phrases la poignée de minutes qui précède le démarrage du film, puisque là où débute le métrage s’achève le scénario. A partir de l’instant, où retentit le premier coup de feu, il convient de ne plus se fier aux apparences. Certes, à l’écran défilent sans discontinuité mitraillages et explosions, missiles et crash d’hélicoptère, poursuites et carambolages, mais ce ne sont qu’illusions numériques. En réalité ce qui s’enchaine sous l’œil esbaudi du spectateur ce n’est que l’Idée de ses mitraillages et explosions, missiles et crash d’hélicoptère, poursuites et carambolages ! « La chute de Londres » n’est pas un vulgaire blockbuster pétaradant, « La chute de Londres » est une porte ouverte sur le royaume de l’Idée, sur l’univers du concept où le noumène se substitue à la chose, où n’existe que l’essence de la violence. Mike Banning n’est pas un superman à l’épreuve des balles et du souffle des explosions, il ne court pas plus vite que la déflagration des bombes, il est une entité, une abstraction et de ce fait invincible puisqu’aux prises avec de simples mortels. Si le spectateur anti-impérialiste replace dans ce contexte les propos de Benjamin « Ben » Asher, président des États-Unis que les services surnomment « le Gaucher » et ceux de l'agent Mike Banning alors il se rendra à l’évidence : « La chute de Londres » est au cinématographe ce que les installations in situ de Tadashi Kawamata sont à l’art.
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