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La Cabane Dans Les BoisUn film deDrew GoddardavecKristen Connolly |
3249 Lectures Depuis Le mardi 13 Juillet 2016 |
Un groupe de jeunes étudiants décident de passer un week-end dans une cabane isolée au beau milieu de la forêt. Il y a la blonde, quelque peu nymphomane. Il y a la brune, soi-disant vierge Il y a l’intellectuel, le sportif, et le fumeur de produit illicites. Jusque-là le film se cantonne à un slasher classique. D’ailleurs, en cours de route la joyeuse bande s’enquiert de son chemin auprès d’un inquiétant pompiste qui leur tient des propos sibyllins. A cet instant du métrage, d’aucuns se demandent : qui sera la première victime du tueur psychopathe qui ne saurait tarder ? Mais un élément est venu troubler cet agencement convenu : d’un lieu inconnu, une équipe de blouses blanches épie, grâce à une floraison de caméras, les jeunes gens… et de se réjouir lorsque la blonde, au seuil de l’orgasme, est mise à mort par un zombi et que son ami, le sportif, est blessé par un collègue du susdit mort-vivant… S’agirait-il d’un reality-show version gore ? Quoi qu'il en soit, le métrage se poursuit dans le pur respect du genre : le fumeur est tué en deuxième puis vient le tour du sportif, celui de l’intellectuel… quant à la vierge, restée seule face à un zombie redoutable, son compte est bon. Et les blouses blanches de fêter la réussite de leur mission… jusqu’à ce que retentisse le téléphone rouge… car contrairement à ce que chacun croyait, le fumeur de haschich n’est pas mort… Exit la cabane dans les bois, place à la descente en ascenseur jusqu’au royaume des monstres. Aucun ne manque à l’appel, il ne s’agit plus que de les libérer pour que débute le quart d’heure de la curée… ce que feront la vierge et le fumeur… mettant ainsi en échec le sacrifice offert aux Dieux anciens et dévastateurs. Et le métrage se conclut, après une éphémère apparition en guest star-surprise de Sigourney Weaver, sur un message limpide : No futur ! Les spécialistes du genre n’ont pas seulement relevé une multitude de clins d’œil aux classiques du cinéma horrifique, ils ont aussi tenté une « déconstruction » où les Dieux ne seraient que le public avide de frissons à qui le duo de blouses blanches –figures des réalisateurs- offrirait le spectacle de mises à mort sanguinolentes. Mais il n’est pas impossible d’ébaucher une autre « analyse » où les cinq jeunes seraient la métaphore du prolétariat, les Dieux anciens celle du Capital et de ce fait les blouses blanches ses les chiens de garde…
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