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L ImprécateurUn film deJean-louis BertucelliavecMarlène Jobert |
4447 Lectures Depuis Le jeudi 8 Aout 2013 |
Après le succès inattendu (au vu du sujet) de « Docteur Françoise Gailland », Jean-Louis Bertucelli adapte le roman éponyme de René-Victor Pilhes. L’un des cadres de la multinationale Rosserys & Mitchell décède dans un accident de voiture. La direction décide d’organiser ses obsèques. Au même moment des tracts anonymes atterrissent sur les bureaux de chacun des employés. L’inquiétude gagne très vite le comité directorial et ceci d’autant plus qu’un coup de téléphone mystérieux invite le personnel à participer à une veillée funèbre au siège de la société. L’inquiétude cède la place à la panique lorsque d'inquiétantes fissures sont découvertes au pied de la tour qui abrite Rosserys & Mitchell. Étrange film que cet « Imprécateur », hybridation du politique, du polar et du fantastique qui s’assoit sur le complotisme pour illustrer les pratiques du grand capital faites de cynisme, d’arrivisme et d’hypocrisie, mais aussi de conspirations guerrières en vue de la prise du pouvoir La fin justifie les moyens et s’il faut éliminer les faibles les catacombes valent bien une profanation. « En même temps que nos frangins Qui se préparent dans le monde A réviser tous vos machins Nous autres on compte vos secondes Y'en a marre... Y'en a marre... » Et les assises du capital s’effritent, des mains inconnues s’attaquent aux piliers qui le soutiennent et la collaboration des révisionnistes du Parti ne le sauvera pas… En 1993 Quentin Tarantino énonçait ce principe « si vous faites un film de guerre, il n’y aura pas de femmes. Si on vous impose des femmes, il faut refuser. ». Une quinzaine d’années plus tôt Jean-Louis Bertucelli l’appliquait à ce film empreint de Mao-spontex et ce n’est pas la présence fugace De Marlene Jobert au milieu de ce casting prestigieux d’acteurs masculin qui l’infirmera.
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