Stockholm, à quelques jours de Noël : le froid et la nuit enveloppent la ville…
Un homme est retrouvé, sauvagement poignardé, dans un gymnase et alors que la police se rend à son domicile pour aviser sa femme, elle découvre les cadavres de toute la famille. Laissé pour mort, Josef, le fils aîné gît sur le sol de la salle de bain. L'inspecteur Joona attend beaucoup de son témoignage, malheureusement l’adolescent est dans un coma profond. Mais peut-être que l’hypnose permettrait de communiquer avec lui. Alors, Joona demande au docteur Erik Maria Bark de tenter l’expérience.

Adapté d’un roman de Lasse Hallström, ce film après un début digne du genre horrifique se glisse un instant dans cette esthétique en ayant recours au mystérieux tueur encapuchonné, puis il bifurque vers les continents ouverts par « Seven » avant de faire une halte du côté du « Village Des Damnés ». Autant dire, qu’à vouloir amalgamer les éléments disparates du polar-thriller-psychologique, « L'Hypnotiseur » a bien failli sombrer dans les eaux glaciales du « grand d’importe quoi ». Mais par chance, le réalisateur a su braquer en permanence une caméra impitoyable, quelque peu bergmanienne, sur les soubresauts du couple en crise que forment Erik et sa femme Simone, gommant ainsi du triptyque les deux premiers volets pour ne valoriser que l’aspect psychologique, ce qui crédibilise le dénouement.
Au sujet de celui-ci, il convient de souligner la forte charge de suspense qu’il met en image, lorsque sous les roues de l’autobus la glace se brise, qu’il est aspiré par les eaux du lac et que tous tentent désespérément de casser les vitres du véhicule.
Du Hitchcock dans le texte !

L A