Michel Gaucher, dit « Mike », et Jane Gardner sont des cascadeurs dans le public et fiancés dans le privé. Malheureusement, leur dernière cascade les expédie à l’hôpital. Jane qui rend responsable de l’accident son futur mari décide de le quitter. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, « Mike » ne décroche plus aucun contrat… si ce n’est dans des supermarchés pour une publicité pour des pâtes…
Mais voilà que Bruno Ferrari, star du grand écran, s’apprête à tourner un film bourré de cascades, cascades qu’il ne peut réaliser lui qui a le vertige sur un escabeau. Et Michel Gaucher, sosie parfait de Bruno Ferrari, est embauché comme doublure… Et il manœuvre de sorte que Jane, qu’il n’a renoncé à reconquérir, soit elle aussi embauchée sur le film.

Ce métrage qui permet de découvrir Chabrol dans un rôle de réalisateur, d’entrevoir Jane Birkin, Johnny Hallyday, Josiane Balasko, Richard Bohringer, d’admirer Raquel Welch et de retrouver Charles Gérard et Julien Guiomar, est bâti autour d’un scénario tellement décharné qu’une multitude de scènes ne semblent être là que comme remplissage de son vide abyssal. Pourtant, l’idée originelle de cette comédie aurait permis le meilleur : un cascadeur et son double ; un acteur et sa doublure. « Le Magnifique » (1) avait exploité une idée semblable avec beaucoup plus de finesse, d’originalité et d’humour. Ici point de cela, seules la lourdeur et la balourdise dominent (2).
Au final, seuls quelques moments épars feront sourire le regardeur, l’un d’entre eux étant, probablement, la scène de l’escalier.


1- http://www.rayonpolar.com/Films/Films_afficher.php?genre=titre&nom=Belmondo&prenom=Jean-Paul&titre=le+magnifique

2- La présence d’Aldo Maccione y contribue grandement. L’homophobie certes involontaire, mais triviale rend certaines séquences quasi regardables

L A