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L'héritierUn film dePhilippe LabroavecJean-paul Belmondo |
1349 Lectures Depuis Le samedi 14 Septembre 2019 ![]() |
Hugo Cordell, patron d’un empire industriel, meurt dans l'explosion de son avion. L’enquête n’écarte aucune hypothèse. Accident ou attentat ? Impossible de conclure. A Paris, le conseil d’administration du groupe Cordell attend l’arrivée Bart (Jean-Paul Belmondo), l’héritier. Durant le vol qui le conduit de New York à Paris, Bart se laisse séduire par une jeune femme… Celle-ci glisse dans sa poche un ticket de bagage, ticket qui correspond à une mallette bourrée de sachets de drogue et que les douaniers, avisés anonymement, ne manquent pas de saisir… Bart comprend que son arrivée à la tête de l'empire Cordell déplait à quelqu’un. Mais qui est ce quelqu’un ? Et serait-il responsable de l’explosion de l’avion transportant son père ? Polar politique ? Le métrage en possède la couleur et le fumet, mais est à mille lieues d’en avoir la profondeur. Tout semble factice, improbable et pour le moins discutable. • Factice : le meurtre aurait été fomenté par le dirigeant de l’extrême droite italienne, sans que l’on comprenne vraiment pourquoi… • Improbable : plus d’une scène, plus d’une réaction des protagonistes l’est. Le sommet étant atteint lors de l’attentat auquel ils échappent. • Pour le moins discutable : le comportement sexuel de l’héritier. Mais oublions ces trois faiblesses et saluons le casting talentueux qui entoure Jean-Paul Belmondo : • Charles Denner : l’homme de confiance et ami de Cordell, ténébreux à souhait • Jean Rochefort : celui qu’Hugo Cordell surnommé le nonce, diplomate et quelque peu obséquieux. • Carla Gravina : journaliste aux mœurs incertaines • Maurice Garrel : détective privé, mutique. • Maureen Kerwin : call-girl, froide et quelque peu vénale. Et tous les autres qui incarnent impeccablement leur personnage, Jean Desailly, le patron d'un journal qui enquête sur l’héritier ; François Chaumette, homme d'affaires suspectes ; Jean Martin, homme d’Église pas moins trouble… Malheureusement, cette distribution ne gomme ni les faiblesses suscitées ni la relative mollesse de la mise en scène et du montage. Notons enfin qu’il existe une fin alternative où Bart Cordell survit à ses blessures. Au sujet de celle-ci Philippe Labro déclara : « Je ne la connaissais pas, mais, si elle existe bien, cette fin alternative est une honte. C’est moi qui ai signé ce film, de A jusqu’à Z, même jusque dans les détails du décor, truffé d’objets à moi, et je peux vous dire que JAMAIS je n’ai voulu faire une autre fin. Quelqu’un a dû récupérer, je ne sais pas comment, des rushes et retrouver une chute où Jean-Paul rouvrait les yeux. Forcément qu’il les a rouverts avant que l’on ne coupe la caméra ! Je n’ai jamais eu aucun doute sur le fait que Bart Cordell devait mourir à l’issue de mon film. En revanche, le producteur m’a souvent dit qu’on allait perdre 100 000 entrées avec une fin pareille et qu’il ne fallait pas que Cordell meure, car les fans de Jean-Paul ne le supporteraient pas. Moi, je restais arc-bouté sur mon idée et sur la phrase de Fitzgerald qui est prononcée par un journaliste dans le film : « Montrez-moi un héros et je vous montrerai une tragédie. ». C’était ça la note d’intention du film, je voulais montrer la mort tragique d’un héros en pleine gloire, en calquant son assassinat sur celui de Lee Harvey Oswald par Jack Ruby. Il n’était donc pas question de laisser vivre le personnage, même si, quelque temps après le succès du film, on est venu me proposer une suite, en arguant que le personnage avait pu survivre à son assassinat et que le film commençait à l’hôpital, juste après la tentative d’assassinat. Bref, modifier la fin de mon film, quelque part, c’est du travail de faussaire. La personne qui a fait ça n’avait pas le droit de toucher à mon film. » -Wikipedia
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