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L'armée Des Douze SingesUn film deTerry GilliamavecBruce Willis |
2067 Lectures Depuis Le mardi 24 Aout 2016 |
2035. L'humanité a été décimée par une épidémie foudroyante. Quelques survivants ont élu domicile sous terre. James Cole est catapulté en 1996, l’année où le virus mortel est apparu. Mais les voyages dans le temps sont peu fiables et il aboutit en 1990. Ramassé par la police, il est diagnostiqué fou et interné. Là, il fait la connaissance de Jeffrey Goines, le fils d'un célèbre biologiste qui travaille sur les souches virales. Jeffrey Goines serait-il le chef de l'«Armée des douze singes» ? Exfiltré de 1990, il est réexpédié en 1996. Seul, il kidnappe Kathryn Railly, la psychiatre qui le suivait lors de son internement... Lorsque passé, présent et futur confluent en un temps troglodyte où règne un bric-à-brac high-tech conjugué à des éléments pré industriels, aucun événement n’appartient aux protagonistes. James Cole prend une balle dans les tranchées de la guerre de 14-18. Kathryn Railly la lui retire 80 ans plus tard. James Cole pourchasse en 1990 une armée des 12 singes qui n’existe que six ans plus tard. Mais pour James Cole plus tard signifie plus tôt… Et le rêve qui le poursuit, le rêve de cet homme abattu dans un aéroport, de cette femme vêtue de rouge qui se précipite sur son corps n’a rien de prémonitoire puisqu’il appartient au souvenir de sa mort forgé lors de son enfance. Quand chacun appartient à des temps distincts, la médecine, qui exerce sa science dans des hôpitaux délabrés, se réfugie derrière des concepts : complexe de Cassandre (1) ; syndrome de Stockholm (2). James Cole retrouvé errant nu dans les rues de Baltimore souffre du premier et à se titre doit être interné ; Kathryn Railly, qui prend fait et cause pour Cole, son kidnappeur, relève du second. James Cole serait-il victime hallucinations ? Il veut le croire, car il veut s’évader de la confusion des temps et vivre enfin dans un présent où l’amour serait possible. Kathryn Railly le croyait, mais des éléments surgis d’un lointain passé ainsi que des prédictions concernant le proche avenir l’incitent au doute. Si ce qui constitue le principal intérêt de ce métrage, les voyages dans le temps, relève de la fiction la plus improbable, l’idée, mainte fois déclinée au cinéma, de l’extinction de l’humanité à la suite d’une épidémie s’inspire peut-être de l’une des théories expliquant l’apparition du VIH : La théorie du vaccin antipolio. Notons enfin que ce métrage est une libre relecture du court métrage « La Jetée », de Chris Marker (1962) (3). 1- Le complexe de Cassandre est celui de la personne qui prédit les malheurs au sein d'un groupe qui ne la croit pas. 2- Le syndrome de Stockholm est l'attitude qui consiste pour un otage à prendre fait et cause pour celui qui l'a pris en otage. 3- A voir ici https://vimeo.com/138951063 La scène devant la coupe d’un tronc d’arbre extraite de « Vertigo » d’Hitchcock constitue une référence certes par ricochet mais explicite à ce court
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