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L'accuséUn film deOriol PauloavecMario Casas |
605 Lectures Depuis Le dimanche 27 Aout 2017 ![]() |
Adrian Doria reprend connaissance dans la salle de bain d’une chambre d’hôtel fermée de l'intérieur. A ses côtés git le corps de sa maîtresse. Adrian a-t-il tué sa maîtresse Laura ? Au mystère en chambre close, incontournable du polar classique, le scénariste a-t-il mêlé le genre procédural ? Le spectateur va-t-il suivre le combat désespéré d’un innocent, que tout accuse ? Pour assurer sa défense, Adrian a recruté la prestigieuse avocate Virginia Goodman. Tous deux se retrouvent dans une chambre d’hôtel… Le huis clos est aussitôt rompu par un flashback et le film bascule dans le sordide le plus glauque. Quelques mois plus tôt, alors qu’en compagnie de Laura, il roulait sur une route boisée de montagne, Adrian se retrouve au cœur d’un accident. Plus de peur que de mal pour Adrian et Laura… mais il en va tout autrement pour l’autre conducteur dont la tête a percuté le volant. Adrian s’apprête à prévenir les secours, Laura l’en dissuade : s’ils avisent la police, leur liaison sera découverte et ils perdront tout ce à quoi ils tiennent. Adrian se laisse convaincre… Ils doivent filer au plus vite ! Malheureusement, la voiture d’Adrian refuse de démarrer et ils aperçoivent une voiture qui s’avance vers eux. Laura bascule le corps du malheureux conducteur sur la banquette… L’automobiliste stoppe et leur propose son aide… Ils feignent d’être les deux protagonistes de l’accident et déclinent l’offre… Mais le chauffeur risque de se souvenir d’eux lorsque la voiture avec le mort à l’intérieur sera retrouvée… Alors, Laura persuade Adrian de se débarrasser du corps et de la voiture… Ils glissent le mort dans le coffre et après avoir roulé plusieurs heures Adrian précipite la voiture dans un lac. Adrian n’a probablement pas tué Laura, mais il n’est pas innocent pour autant ! La culpabilité se diffuse à tous les protagonistes, jusqu’à l’avocate que l’on devine prête à faire fi de la morale si c’est le prix à payer pour gagner. Hitchcockien, le film ne l’est pas que par ce thème, il l’est aussi par l’utilisation particulière de l’enchainement des flashbacks qui rythment sa ligne narrative (1). Economie de moyens, de décors, du jeu des acteurs, « L’accusé » déploie un suspense maitrisé jusqu’au moindre détail et lorsque les masques tombent, que chacun se révèle, le spectateur s’aperçoit qu’il n’a pas échappé aux manipulations et faux-semblants, maquillage des faits et des propos (2). « Contratiempo », titre originel de « L’accusé » : un thriller de très haute facture. 1- Voir « Le Grand Alibi - Stage Fright » http://www.rayonpolar.com/Films/cineaste_Hitchcock_affiche.php?num=1&numero=41 2- A la façon de « Psychose – Psycho » http://www.rayonpolar.com/Films/cineaste_Hitchcock_affiche.php?num=1&numero=51
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