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Juste CauseUn film deArne GlimcheravecSean Connery |
5788 Lectures Depuis Le samedi 3 Fevrier 2013 |
Le film débute par l’arrestation musclée d’un jeune noir et se poursuit par l’interrogatoire brutal et débordant de racisme de celui que la police accuse d’avoir assassiné une fillette. Et le film reprend son cours quelques années plus tard. Une vieille dame très digne, que nous identifions immédiatement comme étant la mère du jeune noir, aborde, à l’issue d’une conférence autour de la peine de mort, un honorable professeur de droit. Elle le supplie de prendre la défense de son fils qui doit être exécuté dans peu de temps… En spectateur avisé, nous nous préparons à une plaidoirie contre la peine capitale telle que la construisent les studios : un innocent va être conduit à la chaise électrique ; un brillant avocat va démontrer son innocence et le soustraire aux milliers de volts. C’est ainsi que le film embraye aussitôt. Paul Armstrong (un Sean Connery écrasant de sa présence et de la sagesse opiniâtre de son personnage) s’attelle à la tâche. Face à lui se dresse le Shérif Tanny Brown (un Laurence Fishburne magnifique dans son personnage à l’ambiguïté abyssale) et le Detective T.J. Wilcox suant le racisme par tous les pores. En cours de route, nous croiserons un coupable idéal, Blair Sullivan (Ed Harris époustouflant dans ce rôle de psychopathe illuminé). « Juste Cause » s’annonce d’un manichéisme simpliste, qui pourrait laisser perplexe le spectateur que les marécages infectés de crocodiles de la Floride indisposent… Mais brusquement, le film change d’orientation, ce que nous imaginions le sujet du film se volatilise et le manichéisme disparait au profit d’un dénouement imprévisible.
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