Jean-Luc Farlot, fondé de pouvoir d'une grande banque, se rend au Maroc afin de finaliser la construction d'un important complexe touristique. Lors d’un dîner, il rencontre le ministre de l'Equipement et l'architecte du projet, Chardon, accompagné de sa femme, Julie.
Un coup de téléphone de sa fiancée, Delphine, la sœur de son directeur, le contraint à quitter la table. Il entend une violente dispute et subitement Julie surgit… Elle a tué accidentellement son mari !
Que faire ? Se dénoncer à la police ? Jean-Luc le lui déconseille. Finalement, il l’aide à installer le cadavre à bord d’une voiture et à la précipiter du haut d'une falaise...

Cette comédie à la française, oubliée de la plupart, recèle bien des défauts parmi lesquels figure l’inconsistance du scénario, mais le rythme endiablé qu’elle adopte dès les premières minutes et l’absence de gauloiseries à la lourdeur écrasante, occultent avec bonheur toutes ces faiblesses.
Et c’est avec le sourire aux lèvres que le spectateur nostalgique de sa jeunesse suit la sémillante et tout aussi charmante Marlène Jobert. Certes, le susdit ébauche une grimace lorsqu’il la voit pleurnicher, mais que faire ? C’était ça Marlène Jobert ! Celle qui pleure et qui rit, mais qui toujours envoute.
Quant au jeune spectateur, à qui le pop corn n’a pas embrumé le sens de l’observation, il sera probablement surpris de découvrir un Maroc paisible, un Maroc où la finance se croit tout permis et peut-être émettra-t-il l’hypothèse que l’une est la cause de la perte de l’autre.
Mais là n’est pas le propos de cette comédie endiablée.

L A