Londres, 1888.
Anna Kosminski débarquant d’Allemagne apprend que sa mère est décédée de la syphilis et que son frère, Jakob, accusé d’être Jack l’Éventreur, est interné dans un hôpital psychiatrique et doit subir une lobotomie dans les jours qui viennent.
Mais Anna refuse de croire en la culpabilité de Jakob. Seule et sans ressources, elle se lance à corps perdu sur les traces de Jack l’Éventreur.
Amateur de gore passer votre chemin. Ici point de meurtres sanguinolents à l’écran, point d’éventrations en gros plan, ici point de tueur psychopathe, défiguré ou masqué, tapi dans l’ombre. Ici rien qu’une méticuleuse reconstitution du Londres de la fin du 19 siècle, avec ses quartiers mal famés aux chaussées non pavées et les mines patibulaires des voyous qui les hantent, avec ses calèches transportant le bourgeois, ses hôpitaux psychiatriques, les balbutiements de la photographie et du cinéma, les premiers pas de la police scientifique. Ici quasi pas de Jack l’Éventreur puisque le métrage choisi non pas de l’attacher à l’Histoire, mais au mythe. Et quoi de mieux pour emprunter en toute liberté cette voie que de lui adjoindre celui du faux coupable ?
Au bilan, si ce « Jack l'éventreur : sur les traces du tueur » ne se range pas parmi les chefs-d’œuvre, il n’en constitue pas moins un excellent divertissement, pointant au détour du scénario quelques interrogations sur ce qu’il est : le cinéma.
L A
