Carter Webb vit des moments difficiles : sa fiancée vient de rompre ; il ne parvient pas à écrire autre chose que des scénarii de films pornos.
Quelque peu malheureux, il décide de quitter Los Angeles et de s’installer chez sa grand-mère à Detroit.
Va-t-il retrouver la joie de vivre auprès de cette vieille dame qui annonce à chaque instant l’imminence de sa mort ? Les promenades avec la voisine de sa grand-mère, Sarah Hardwicke atteinte d’un cancer du sein, lui seront-elles bénéfiques ? Et les soirées passées en compagnie de Lucie, la fille de cette femme au foyer, vont-elles lui permettre d’oublier son ex-fiancée ?
Entre la grand-mère sénile, la femme au foyer terrorisée par sa maladie et l’adolescente en proie aux démons de son âge, Carter Webb va-t-il trouver un sens à sa vie ?

Ce jeune homme ne sert que de prétexte pour s’immiscer dans l’intime de trois personnages insignifiants à des moments différences de la vie : au seuil de la vie d’adulte, au milieu de celle-ci, au seuil de la mort.
Illusions, désillusion… rire, pleurs, peur, attente.
Il faut aimer les films « bavards », les films où « il ne se passe rien », les films où la vie s’écoule dans toute son insignifiante splendeur, où les sentiments s’emmêlent sans malice.
Et le spectateur sensible à ses petits riens qui font et défont la vie de chacun, à ces petits moments de bonheur qui rythment la monotonie ou le malheur, sera, comme à la proue d’un navire fendant les flots, fouetté par les bouffées d’air frais qui jaillissent de l’écran.

L A